Le musée de Soleur fait autant découvrir la personnalité de Ferdinand Hodler que celle d’une famille de grands collectionneurs, les Müller, aujourd’hui internationalement connus grâce au Musée Barbier-Mueller.
SOLEUR - Pour reconstituer l’ensemble des peintures de Ferdinand Hodler (1853-1918) acquises par la famille Müller entre 1910 et 1918, le musée de Soleur a associé une partie de sa collection aux œuvres appartenant encore aux descendants de cette famille. La première partie montre une centaine de toiles achetées par les Müller, alors jeunes collectionneurs. Josef Müller et ses sœurs faisaient leurs choix directement à l’atelier en présence du peintre. Ils sont ainsi parvenus à réunir, de 1910 à la mort de l’artiste, des pièces importantes comme Die Liebe (1908) ou Wilhelm Tell (1896-1897). Souvent confiné dans le rôle de peintre historique, sorte de porte-drapeau de l’art officiel suisse, Ferdinand Hodler s’est aussi beaucoup intéressé aux paysages. La collection Müller compte du reste une quarantaine de vues magnifiques du bord du Léman et des Alpes.
L’intimité entre l’artiste et la famille est évoquée dans la seconde partie de l’exposition par une série de photographies, des portraits ou des scènes d’atelier. Nombreuses sont celles prises par Gertrud Dübi-Müller, qui fut une grande collectionneuse d’art contemporain. Par contre, son frère Joseph Müller s’est progressivement intéressé aux arts primitifs. Après avoir vécu à Paris dans les années vingt, il a commencé à acheter des pièces antiques, africaines et asiatiques. La troisième partie de l’exposition lui est consacrée. Une passion qui se poursuit à travers sa fille et son gendre et qui constitue aujourd’hui la fameuse collection Barbier-Mueller.
FERDINAND HODLER, jusqu’au 22 septembre, Kunstmuseum, Werkhofstrasse 30, Soleure, tél. 65 22 23 07, tlj sauf lundi, 10h-12h et 14h-18h, jeudi jusqu’à 21h, dimanche jusqu’à 17h. Catalogue en allemand, 132 p., 48 FS.
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Hodler et ses collectionneurs
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°28 du 1 septembre 1996, avec le titre suivant : Hodler et ses collectionneurs