PARIS
« En fait, je n’ai découvert Marcel Duchamp que tardivement et si je suis devenu artiste, c’est surtout par Joseph Beuys. Duchamp m’apparaissait plus intellectuel et les espaces de liberté qu’il proposait, je les avais déjà trouvés ailleurs. En revanche, ce qui m’a impressionné chez lui, c’est son côté cynique, celui de prendre un objet, voire de transformer sa position et de le mettre dans un musée en déclarant que c’est une œuvre d’art. Ça, c’est énorme. De même toutes les possibilités qu’il a mises en place par rapport à l’œuvre, jusqu’à sa définition même. Toutefois, j’ai toujours recherché par mon fonctionnement propre où était l’erreur de tout ça, car je considère qu’il manque quelque chose, que Duchamp, ce n’est pas assez. Duchamp, lui, il met juste l’objet en exposition. Son erreur siège dans le fait qu’il n’amène pas une forme, sinon une forme qui existe déjà. Il reste que c’est un artiste important parce qu’il a montré la limite de l’œuvre. Si c’est déjà une aventure considérable, nous sommes arrivés aujourd’hui à un moment où il faut aller au-delà de cela. »
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Fabrice Hyber : « Pour moi, Duchamp, ce n’est pas assez »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°671 du 1 septembre 2014, avec le titre suivant : Fabrice Hyber : « Pour moi, Duchamp, ce n’est pas assez »