L’équipe du salon Drawing Now inaugure un projet original alliant hôtel et centre d’art axé sur le dessin contemporain.
PARIS - À quelques minutes du Louvre, derrière la porte du 17, rue de Richelieu, des ouvriers s’activent dans un espace qui fleure bon la peinture et le plastique. En ce jour, il faut un peu d’imagination pour se représenter une librairie à droite du grand bar d’accueil, et, au fond, un bar-salon de thé qui s’étendra jusqu’au petit jardin intérieur. C’est un projet singulier qui sera inauguré en ces lieux le 24 février : en sous-sol est installé un centre d’art, le « Drawing Lab », et, à l’étage, un hôtel de quelque 50 chambres, le Drawing Hotel, tous deux placés sous le signe du dessin contemporain. Aux manettes du projet : Christine Phal et Carine Tissot, mère et fille, déjà à la tête du salon parisien Drawing Now. « Nous avions organisé le “hors les murs” de la foire dans cet espace en 2012. Et l’idée d’un tel concept avait déjà commencé à germer. Nous souhaitons pérenniser le travail que nous menons avec la foire et accompagner le dessin dans la durée, explique Christine Phal. Il existe le Drawing Center à New York, le Drawing Room à Londres, ou le Drawing Centre Diepenheim aux Pays-Bas, et notre équipe a tissé des liens forts avec ces lieux. Mais à Paris, la voie était libre. »
Dans le sillage de Drawing Now, le Drawing Lab met à l’honneur un dessin qui renouvelle ses formes, ses limites et ses techniques. Et, comme son nom l’indique, le lieu est consacré à l’expérimentation. Issue d’une sélection de 150 dossiers présentés par un duo commissaire-artiste, l’exposition inaugurale, signée par Gaël Charbau, « Strings », est consacrée à Keita Mori. L’artiste japonais – représenté par la galerie Catherine Putman – déploie une œuvre inédite sur les flux migratoires, déroulant le fil de l’exode, usant de sa technique singulière faite de fils tendus. « C’est la première fois que l’artiste réalise une œuvre aussi grande. C’est justement le propos du Lab d’offrir ce terrain d’expérimentation », commente Christine Phal.
Le financement de ces projets repose sur un apport mixte public-privé, avec d’un côté une association et de l’autre un fonds de dotation et son comité d’amis, la D. Society, permettant de collecter à la fois des subventions et des aides par le biais du mécénat. L’équipe espère profiter des synergies à venir entre le Drawing Lab et le Drawing Hotel, qui associe également des artistes, fort loin de l’engouement souvent factice du secteur hôtelier pour l’art contemporain.
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Drawing Lab, un nouveau format
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Abonnez-vous dès 1 €Direction : Christine Phal, à partir du 25 février, 17, rue de Richelieu, 75001 Paris, www.drawinglabparis.com ; Drawing Hotel (direction : Carine Tissot), www.drawinghotel.com
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°473 du 17 février 2017, avec le titre suivant : Drawing Lab, un nouveau format