VERSAILLES
La jeune artiste expose ses peintures et installations abstraites incitant à la méditation à Versailles.
L’exposition « Hypnose » promet un parcours onirique dans l’ancien hôpital royal fondé par Louis XV, transformé en lieu culturel depuis 2015. Diane Benoit du Rey (née en 1989) invite à une expérience méditative à travers ses grandes abstractions colorées.
Originaire de Versailles, Benoit du Rey est diplômée de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg (HEAR). C’est en travaillant l’art figuratif durant ses études, peignant les fonds de ses portraits, qu’elle découvre qu’elle est davantage attirée par l’abstraction. Très vite elle voit « grand ». A Vitry-sur-Seine elle réalise une immense fresque murale sur la résidence Touraine, ce qui lui a valu de remporter en 2020 le Prix de peinture annuel de la galerie municipale Jean-Collet (*). Elle a aussi participé à une fresque collaborative de 800 carreaux peints, sur une usine de matériels artistiques (Colart) au Mans en 2022.
Le parcours de l’exposition comprend dix toiles et deux installations. Les tableaux de la série « Chroma », hypnotisantes et apaisantes, font appel à des luminosités douces, à des couleurs chaudes et froides, contrastées et dégradées en demi-teintes. Une sensation qui rappelle celles de Rothko.
La chapelle royale est le parfait écrin pour les deux installations. Au centre de la pièce circulaire, sous la coupole, un parterre sablonneux circulaire - qui a requis 400 kg de matière - est recouvert de pigments aux variations de teintes crépusculaires. Au milieu de cette surface perce un point de jaune pur, dégoulinant de la frise qui la surplombe - comme un renvoi au soleil du Weather project (2003) d’Olafur Eliasson, dont Benoit du Rey revendique l’influence.
Une gigantesque frise peinte sur tissu tapisse les murs à l’étage en faisant écho au parterre : 50 mètres de longueur sous la coupole, qui dominent depuis un balcon le terrain de sable. La scénographie se veut immersive avec une « frise » sonore de François Delamarre, diffusée derrière la teinture aux tons froids et orangés.
Une dernière série, « Irisation » clôt le parcours artistique : un ensemble de cinq toiles qui profitent de la luminosité des grandes vitres qui leur font face, baignant de lumière les œuvres au moment propice.
(*) À la suite de la parution de l'article, Diane Benoit du Rey nous a précisé que c'est le fait d'avoir reçu le Prix de peinture annuel de la galerie municipale Jean-Collet qui lui a valu de réaliser la fresque sur la résidence Touraine à Vitry-sur-Seine et non l'inverse comme nous l'avons écrit.
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Diane Benoit du Rey hypnotise l’Espace Richaud
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