À la fin des années 1950, l’art belge est dominé par l’expressionnisme flamand, le surréalisme et le mouvement abstrait.
Mais, au début des années 1960, la donne change quand, en France, Pierre Restany réunit les artistes du Nouveau Réalisme avec ceux du pop art américain dans l’exposition « Le Nouveau Réalisme à Paris et à New York » : Klein, Arman, Tinguely, Nikki de Saint Phalle côtoient Rauschenberg et Johns. Transposée à New York, elle présente Warhol, Wesselmann, Oldenburg, Rosenquist. « Le nouvel artiste factuel (désigné sous le terme d’artiste pop en Angleterre, d’artiste polymatérialiste en Itlie et de Nouveau Réaliste ici et en France) pourrait déjà avoir démontré qu’il est le pacemaker des années 1960 », écrit Restany dans la version américaine du catalogue. Grâce aux collectionneurs, cette effervescence artistique passe la frontière belge. Précisément par l’intermédiaire d’Hubert Peteers, qui achète en 1962 sa première œuvre pop à la galerie parisienne de Ileanna Sonnabend, Love on a Bench de George Segal. C’est cette œuvre qui ouvre l’exposition au centre d’art ING dont le parcours tisse les liens et dévoile les influences du pop art made in US sur l’art du plat pays. Malheureusement, la comparaison systématique écrase la production belge et empêche toute éclairage sur son originalité. Ainsi, des boîtes de conserve de Philippe Dagobert (1967) présentées à côté des Campbell Soup de Warhol. Des extraits du film Kiss de ce dernier sont directement repris dans l’œuvre de Pol Mara, Three Kisses in a Set. Ice Cream d’Evelyne Axell supporte mal la proximité avec Smoker Banner de Wesselmann, et son cri tiré d’une couverture du Times s’efface face aux chaises électriques de Warhol, à nouveau. La scène américaine réunie ici vaut finalement à elle seule le détour.
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De l’influence du pop art américain
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°685 du 1 décembre 2015, avec le titre suivant : De l’influence du pop art américain