Difficile d’imaginer aujourd’hui la révolution que cela a représenté : il y a tout juste un demi-siècle, Marc Chagall inaugurait, sous les auspices d’André Malraux, son propre musée.
Il s’agissait tout simplement du premier musée national dédié à un artiste vivant. Un bâtiment flambant neuf, pensé par l’artiste comme « une maison pour tous », et comprenant notamment une salle de concert. Là encore, une première. Fidèle à l’esprit pluridisciplinaire de son donateur, le musée fête son cinquantenaire en ouvrant grand les bras aux créateurs contemporains. Plutôt qu’une énième rétrospective, l’établissement a misé sur une série d’événements s’échelonnant tout au long de l’année et invitant des créateurs issus d’horizons divers à partager leur perception de Chagall. Cette célébration composée de trois volets interroge la contemporanéité et l’universalité de son œuvre. Cette approche subjective convoque, entre autres, le regard de l’artiste Keong-A Song qui, à travers une douzaine de dessins à l’encre et une sculpture, revisite les lieux où vécut Chagall. Sa création est présentée en regard des toiles emblématiques des grandes étapes de la carrière du peintre. Autre expérience dans la salle du Cantique des cantiques où le parfumeur Jean-Claude Ellena a imaginé une fragrance inédite évoquant le fameux cycle de tableaux. Enfin, la salle de concert diffuse une création d’Ilia Osokin, mêlant violoncelle et musique électronique à écouter, non pas les yeux fermés, mais en admirant le vitrail de La Création du monde. I
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Chagall en fête
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Chagall en fête