Art ancien

Monaco

Au cœur de la Cité interdite

Grimaldi Forum - Jusqu’au 10 septembre 2017

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 26 juin 2017 - 323 mots

Pénétrer dans l’intimité de la Cité interdite : c’est ce que propose aux visiteurs le Grimaldi Forum Monaco.

À travers un parcours aux accents de promenade au gré des salles du Palais impérial jusqu’à ses jardins, l’exposition nous fait découvrir ce que fut la cour impériale pendant la dernière dynastie impériale chinoise, celle des Qing, entre 1644 et 1911, période de la grande apogée chinoise. Près de deux cent cinquante pièces d’exception, provenant de l’ancien palais des souverains chinois ainsi que de grandes institutions européennes et américaines, ressuscitent cet ensemble palatial érigé au XVe siècle, dans lequel se succéderont les empereurs mandchous, « Fils du Ciel », pendant près de trois siècles. Parmi eux, trois sont à l’honneur : les souverains Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795). Prêts à suivre les traces de ces chefs militaires et religieux, à la tête des lettrés ? L’exposition s’ouvre sur l’histoire et les origines de la puissante armée mandchoue des « Huit Bannières », qui permet aux Qing d’asseoir leur règne. Avec eux, les coutumes des Mandchous, peuple semi-nomade, pénètrent au cœur du palais impérial. En témoignent des pièces exceptionnelles : le trône, réalisé à partir de bois de cervidés, et une grande peinture de l’empereur Qianlong chassant le cerf. Mais ces férus d’astronomie n’en sont pas moins ouverts sur l’Occident : une tapisserie tissée à Beauvais en 1722 montre ainsi l’empereur Kangxi assis à écouter l’astronome allemand Adam Schall observant le ciel. Le parcours plonge ensuite le visiteur dans l’intimité de la résidence impériale : les portraits de famille, les collections impériales où sont réunis les trésors antiques et le cabinet de porcelaine succèdent ainsi à la salle du trône, où l’on admire un étonnant écran en bois de santal rouge orné de neuf dragons. L’exposition s’achève avec l’évocation du jardin, et son point d’orgue : un paravent laqué émanant du jardin privé de l’empereur Qianlong, d’une finesse remarquable. Il n’était sorti de Chine qu’une fois, au Metropolitan.

« La Cité interdite à Monaco. Vie de cour des empereurs et impératrices de Chine »,

Grimaldi Forum, 10, avenue Princesse-Grace, Monaco, www.grimaldiforum.com

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Au cœur de la Cité interdite

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