BUENOS AIRES (ARGENTINE) [09.09.11] – En 1907, un exemplaire du « Penseur » de Rodin aurait dû être placé dans l’enceinte du palais du Congrès de Buenos Aires. Mais, à l’époque, le Congrès était en construction, l’œuvre avait donc été déposée sur une place en attendant. Cent ans après, la statue n’a pas bougé et vient d’être vandalisée.
A Buenos Aires, un exemplaire original du « Penseur », la célèbre sculpture d’Auguste Rodin (1840-1917), a été vandalisé. Cette nouvelle fait polémique. Sa conservation et sa restauration posent problème, alors que la valeur de cette statue est inestimable, d’autant qu’il s’agit de la seule œuvre du genre en Amérique du Sud.
Cette sculpture, qui siège sur une place près du Parlement, a été recouverte de peinture et de graffiti. « C’est scandaleux » a déclaré à l’AFP Teresa de Anchorena, membre de la Commission Nationale des Monuments, car « il s’agit de l’édition n°3, réalisée du vivant de Rodin ». Or, cela n’aurait jamais dû arriver ; la sculpture étant destinée à être installée dans le Congrès.
Dès 1907, il était convenu que « Le Penseur » de Buenos Aires soit placé au Congrès, comme « Le Penseur » de Paris l’avait été au Panthéon en 1906. A Buenos Aires, comme à Paris, « Le Penseur » devait être installé en haut de marches. Mais, en 1907, la statue n’avait pu être installée à l’endroit prévu. Le Congrès était en construction, la statue avait donc été déposée sur une place. En 2008, la statue occupant toujours cette place, une loi portant sur les conditions de son installation avait alors été adoptée.
A ce jour, les dispositions de ce texte n’ont pas encore été appliquées. La statue est toujours sans protection. Toutefois, le Parlement de la Ville vient de voter une nouvelle loi, décidant de l’installation d’une grille autour de la statue, en attendant que le Congrès l’accueille.
Par ailleurs, la ville de Buenos Aires a dépêché une équipe pour nettoyer la statue. Sauf que celle-ci envisage une intervention au canon à eau. Dans un rapport sur cette affaire, l’experte Cristina Lancelloti a déclaré que « le recours à l’hydrolavage devait être écarté en raison des dégâts irréversibles qu’il peut provoquer », à la fois sur la patine et sur la structure de ce monument.
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En Argentine, « Le Penseur » de Rodin crée la polémique
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Abonnez-vous dès 1 €Auguste Rodin - Le penseur - Place du Congrès à Buenos Aires - © photo Fabián Minetti