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La suprématie de la TEFAF sur les autres foires d’antiquaires est riche d’enseignements. Voilà une foire qui n’existe que depuis 25 ans et qui aujourd’hui attire 260 exposants qui se battent pour y rester, et plus de 73 000 visiteurs dont certains payent le prix fort (55 euros) pour y entrer. Pourtant la ville de Maastricht n’a rien à envier à Bruxelles, Londres ni Paris, si ce n’est sa localisation au cœur de la riche Europe du Nord. En quelques années, la TEFAF s’est imposée face à sa concurrente belge fondée en 1955 et même d’une certaine façon face à la Biennale des antiquaires de Paris, créée en 1962 qui accueillait en 2010 trois fois moins d’exposants. Un signe qui ne trompe pas, cette année, 67 adhérents du SNA (Syndicat National des Antiquaires, France) participent à la TEFAF. Les foires ne sont pas immortelles comme en témoigne la disparition en 2009 de la Grosvenor House Art & Antiques Fair, créée à Londres en 1934. Nos amis néerlandais sont d’excellents commerçants depuis des siècles et cela se voit dans l’organisation au cordeau, l’excellence du service, un vetting non complaisant, bref un très grand professionnalisme. Il manque à cette foire le glamour de la biennale parisienne ou la convivialité de sa consœur bruxelloise, mais cela ne gêne en rien le commerce qui s’affiche sans complexes. Reste qu’elle est confrontée à un problème de taille : précisément sa taille.
À l’heure où tous les métiers de la distribution, dont les foires, sont confrontés à une demande nouvelle des clients pour plus de proximité et d’intimité, la TEFAF va devoir s’interroger sur son modèle. La multiplication des salons de niche est un symptôme de l’air du temps.
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