LOS ANGELES (ETATS-UNIS) [07.01.11] – Un groupe de graffeurs et de street artistes ont réalisé une performance nocturne au Geffen Contemporary at Moca, afin de dénoncer la censure de la fresque de Blu sur le bâtiment du musée. Le directeur et commanditaire, Jeffrey Deitch, a en effet procédé à l’effacement de l’œuvre jugée trop provocatrice.
Un groupe de graffeurs et de street artistes a réalisé une performance la nuit du lundi 3 janvier 2011 sur le parking du Geffen Contemporary at Moca (bâtiment situé dans le quartier Little Tokyo), selon le L.A. Times. Ces activistes ont projeté des graffitis lumineux sur le mur du musée, pour manifester leur soutien à l’artiste italien Blu et dénoncer la censure de son œuvre porteuse d’un message contre la guerre.
Au début du mois de décembre, le Moca avait invité Blu à peindre une fresque sur son bâtiment, dans le cadre d’une future exposition « Art in the Streets ». Or, mi-décembre, le musée qui n’avait aucune idée du résultat final en passant commande, découvre l’œuvre et la fait effacer immédiatement.
Jeffrey Deitch, directeur du Moca considère que la représentation de cercueils militaires recouverts de billets de 1 dollar est une offense au voisinage : le Moca est situé à proximité d’un hôpital pour vétérans de guerre et d’un mémorial en l’honneur des soldats américains nippons.
L’ancien galeriste confie au L.A. Times qu’il a toujours supporté l’art contestataire, mais qu’en tant que directeur d’une institution publique il doit aussi « considérer la sensibilité des communautés ». Le vétéran de la guerre du Vietnam Michael Lindley, président du L.A. chapter of Veterans for Peace soutien les artistes et déclare ne pas être offensé par l’œuvre.
Pour les street artistes cet acte n’est autre que censure de le part de Deitch : il a été représenté en ayatollah iranien armé d’un rouleau de peinture blanche, sur le mur d’un restaurant du quartier. Lors de la performance, des messages tels « We love Blu » fusent et l’action s’achève par la projection de la fresque barrée du mot « censured ». Blu sur son blog exprime son incompréhension.
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Des activistes dénoncent la destruction d’une fresque commandée par le Moca au street artiste Blu
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Abonnez-vous dès 1 €La fresque de Blu avant son recouvrement - Photo blublu.org