Au nombre des mouvements successifs nés depuis les années 1950 dans la baie des Anges (le Nouveau Réalisme, Fluxus…), Supports/Surfaces a marqué entre 1969 et 1971 un tournant dans la remise en question de la peinture.
Pour Viallat, Dezeuze, Dolla, Cane, Saytour et quelques autres, « l’objet de la peinture, c’est la peinture elle-même ». Retour aux fondamentaux, à rebours de la vogue lyrique et expressionniste. C’est cette radicalité avant-gardiste allant de pair avec une approche formelle et chromatique toute matissienne, qu’a choisi de confronter la commissaire Marie Maertens avec les préoccupations de plasticiens new-yorkais des années 2000. Douze Français face à autant d’Américains. Les jeunes quadragénaires de Brooklyn, héritiers de l’art minimal, de Kelly et de Stella, se révèlent partager avec leurs aînés de l’école de Nice, jusqu’alors peu exposés aux États-Unis, une même volonté de déconstruction, de reconstruction de la toile, une réflexion sur le châssis, sur l’intégration de l’œuvre dans l’environnement, un questionnement du matériau – souvent modeste, de récupération – jusqu’à l’usage de techniques artisanales. La proximité plastique s’impose au regard. Le rapprochement générationnel et géographique fonctionne, soulignant les affinités picturales. Au final, le choix des œuvres et l’accrochage, exercice délicat dans l’immense espace des anciens abattoirs, créent un dialogue rafraîchissant, comme autant de réminiscences de la French Riviera sur la côte atlantique. That’s Nice ! Stéphane Renault
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De Nice à New York : si loin, si proches
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°704 du 1 septembre 2017, avec le titre suivant : De Nice à New York : si loin, si proches