Peintre - L’homme est jovial, généreux, gourmand aussi, tant de la vie que des bonnes choses ; autant de qualités qui, disons-le, dénotent dans le milieu codifié de l’art contemporain.
Tant mieux, car la peinture est à l’image de l’homme : chaleureuse et débordante. Yves Zurstrassen est un boulimique. Depuis son adolescence, il a tout dévoré de l’abstraction lyrique comme de l’abstraction américaine, des recherches de Supports/Surfaces comme de celles de Hantaï et de Mark Tobey, avant de les digérer. « Sans ces grands artistes, je n’en serais pas là », admet volontiers l’artiste. Peintre du geste, Zurstrassen laisse virevolter son pinceau sur la toile, parfois secoué par les notes piquées des disques de free-jazz qui emplissent son immense atelier sous verrière situé à Bruxelles. Les bleus, les rouges, les verts s’entrecroisent, s’entrechoquent, se mélangent. Reste ensuite au peintre à structurer ce joyeux chaos. Pour cela, Zurstrassen imprime sur de grandes feuilles des motifs géométriques qu’il déchire ou taille au cutter pour extraire de nouvelles formes et autant de grilles qui lui serviront de pochoirs. Découpage, collage, arrachage… Le vocabulaire de Zurstrassen est celui de l’art moderne. D’ailleurs, le résultat évoque les papiers découpés de Matisse, que le peintre place au desssus des autres. Le résultat n’est toutefois pas affaire de décor « mais bien une poétique », prévient Olivier Kaeppelin dans le catalogue réalisé pour sa récente exposition « Free Energy », au Musée Santa Cruz à Tolède. L’exposition vient de s’installer à Bozar, l’occasion d’aller le vérifier par soi-même.
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Yves Zurstrassen - Peintre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°727 du 1 octobre 2019, avec le titre suivant : Yves Zurstrassen - Peintre