« Pluies d’or » à Paris, « Particules de lumière » à Rambouillet, les titres des expositions de Béatrice Casadesus résonnent au plus juste des denses et fragiles présences de ses très grandes peintures irradiées de transparence et de lumière.
Ardentes et délicates, ses « couleurs-lumières » se révèlent progressivement au regard. Chaque peinture est le fruit d’un rigoureux processus de création. Un temps long de travail est nécessaire à Béatrice Casadesus pour que la peinture puisse se révéler progressivement dans toute sa profondeur.
Elle commence par recouvrir la surface de la toile d’une multitude de points en enduisant de peinture acrylique des feuilles de plastique recouvertes de bulles (des bull pack, conçus pour emballer des objets fragiles) et en les appliquant avec plus ou moins de densité sur la toile dont elle a choisi la trame en relation avec la taille des bulles. Elle renouvelle ce dépôt de milliers d’empreintes à plusieurs reprises, projetant parfois de l’eau sur les points colorés encore humides afin de provoquer différentes répartitions de la couleur, telles des coulures. Sur les fonds une fois secs elle projette ensuite de la peinture : « J’essaie de jouer avec des superpositions de projections de couleurs liquides qui créent comme des pluies colorées qui viennent atténuer l’empreinte des points et permettent au fond de la toile de réapparaître progressivement, en réserve. »
Une suite de très grands tableaux inspirés par le thème de l’infinitude est présentée à La Lanterne. Au Palais du roi de Rome, plus labyrinthique, on découvre des œuvres de 2004 à 2017, tandis que des peintures récentes, de taille imposante, sont visibles à la Galerie Dutko.
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Présences et lumières de Béatrice Casadesus
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°708 du 1 janvier 2018, avec le titre suivant : Présences et lumières de Béatrice Casadesus