Pour sa cinquième édition, Annecy paysages, festival conçu comme un itinéraire en ville s’étirant sur quatre kilomètres, donne à voir quarante installations, inédites ou à redécouvrir.
À travers ce parcours, une cinquantaine d’artistes proposent de revisiter les grands sites du patrimoine historique, urbain ou naturel, de cette cité touristique des Alpes à travers un regard écologique. Ces plasticiens, à la fois lanceurs d’alerte et créateurs ludiques, insistent, en décélérant le temps via une pause contemplative bienvenue, sur notre alliance nécessaire avec la Terre, au-delà d’un rapport romantique traditionnel à dame Nature. Ainsi en est-il de Roland Cros nous demandant d’être à l’écoute des arbres, de Séverine Hubard offrant aux pigeons, souvent considérés comme des parasites, un pigeonnier de luxe ou bien encore de Cédric Caprio, qui nous invite à prendre le large en suivant du regard, sur le lac d’Annecy, des voiles aux étonnants motifs géométriques appartenant à de frêles embarcations manœuvrées par des navigateurs en herbe. Après avoir admiré la beauté des sites parcourus, on sort de ce périple artistique interrogeant finement la relation nature/culture en se disant que ces créations plastiques écologiques, usant de formes « vertes » nouvelles (travail dans et avec la nature, pratique du recyclage et interventions éphémères, création poétique collaborative…), sont à vivre non seulement comme des bouffées d’air frais, mais aussi tels des signaux d’alerte, pour rappeler l’appartenance de l’homme au « vivant », afin de mieux nous porter.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Prendre l’art à ciel ouvert
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Prendre l’art à ciel ouvert