Chambord - Tout le monde connaît le travail de Pablo Reinoso, parfois sans le savoir. D’abord pour sa pièce iconique aux multiples déclinaisons, le banc Spaghetti (2006), dont les lattes de bois se tordent et se courbent comme un envol de lianes.
Certainement aussi pour sa série des Respirantes (1995-2002), une enveloppe de tissu monochrome, de la taille d’un petit tableau, qui s’emplit et se vide d’air, à la façon d’un poumon, et a inspiré nombre de plagiats. Peut-être enfin pour ses Paysages d’eau, suggérés par les jeux de lumière sur une plaque de marbre noir à peine engravée. Pablo Reinoso a aussi dessiné deux trophées de football (dont celui de la Ligue 1) et plusieurs flacons de parfum. Après avoir fui la dictature argentine – laissant derrière lui ses amis et ses études d’architecture –, l’artiste n’a pas eu en France un parcours rectiligne. Longtemps étiqueté comme designer, il donne au château de Chambord, où il expose cet été, la formidable démonstration de son talent de sculpteur, maîtrisant le bois, le métal et le marbre. Il y dévoile aussi pour la première fois ses dessins à l’encre de Chine, dont l’un court en façade sur un échafaudage. « Je n’ai pas montré mes œuvres graphiques pendant quarante ans, et quand je le fais, c’est sur 70 m de long », s’amuse-t-il. Il faut visiter le château Renaissance le temps de son exposition, « Débordements », qui offre une brève rétrospective de son travail. Habité par ses œuvres, dont certaines inédites et stupéfiantes, le domaine y trouve un nouveau souffle, comme un supplément d’âme.
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Pablo Reinoso - Chambord
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Pablo Reinoso - Chambord