Toujours facétieux, voire impertinent, Jonathan Monk prend ses doubles quartiers d’été pour une première collaboration entre le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Palais de Tokyo, pour une exposition en deux volets qui se répondent étrangement.
Se répondent ou plutôt se complètent, en jouant avec finesse et humour d’un dispositif où, comme en écho, certaines œuvres fournissent le parfait contrepoint à d’autres. Si le Bigger Splash de David Hockney a perdu sa vague, la même toile devient d’un côté l’avant (Before a Bigger Splash, 2006) et de l’autre l’après (After a Bigger Splash, 2006). Qu’au cours d’une performance un spécialiste doive démonter des horloges, son comparse les remontera de l’autre côté (Time Broken Down, Moved and Repaired, 2008). Un talkie-walkie semble abandonné, son double se manifeste en face (Sending and Receiving, Receiving and Sending, 2008)...
Entre passé et futur, l’artiste britannique explore avec délice une faille ouverte dans le miroir. Celle-ci est d’autant plus étrange qu’elle bouleverse les repères temporels, à l’image de ces Meetings (2008), des propositions de rendez-vous inscrites sur les murs : « Place de la République Paris 11 mai 2034 Minuit »!
« Jonathan Monk. Time Between Spaces », jusqu’au 24 août, Palais de Tokyo, 13, av. du Président-Wilson, 75116 Paris, tél. 01 47 23 54 01, www.palaisdetokyo.com, tlj sauf lundi 12h-24h, et Musée d’art moderne de la Ville de Paris.
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Monk à double temps
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°285 du 4 juillet 2008, avec le titre suivant : Monk à double temps