Massinissa Selmani - Portrait

Il l’a suivie à la lettre et cela lui a porté chance. Arrivé en France en septembre 2005, il s’est retrouvé diplômé cinq ans plus tard, participant à la Biennale de Melle dès 2011. Par la suite, il a exposé à la Galerie Talmart où l’a repéré Catherine David, la directrice adjointe du Musée national d’art moderne, qui a aussitôt fait acheter une série de ses dessins. Enfin, Selmani a été invité à la Biennale de Dakar en 2014 à la suite de quoi on l’a retrouvé à la Biennale de Venise, décrochant une mention spéciale – rien de moins ! – pour terminer 2015 à la Biennale de Lyon. Il y en a plus d’un à qui tout cela aurait tourné la tête, mais, voilà, Massinissa l’a bien sur les épaules. Il a choisi de prendre son temps et non de foncer tête baissée. Avec lui, le dessin, qui est son unique moyen d’expression, connaît toutes sortes de nouvelles aventures, que ce soit sur papier, par transparence ou en projection vidéo.

Des aventures chargées, nourries d’images médiatiques, parce que l’artiste est sensible tant à l’histoire qu’à son époque et à toutes leurs vicissitudes. D’ailleurs, il dit que ce sont Les Passants de Daumier, vus en vrai au Musée des beaux-arts de Lyon, qui ont changé sa vie.