« Je vous ai montré, demandait Matisse à Aragon en 1942, n’est-ce pas, ces dessins que je fais ces temps-ci, pour apprendre à représenter un arbre, les arbres ? Comme si je n’avais jamais vu, dessiné un arbre. J’en vois un de ma fenêtre. Il faut donc que patiemment je comprenne comment se fait la masse de l’arbre, puis l’arbre lui-même, le tronc, les branches, les feuilles… »
Le Musée Matisse, au Cateau-Cambresis, rend hommage au peintre à travers un thème qu’il n’a cessé d’explorer. Depuis les paysages peints au début du XXe siècle jusqu’aux immenses platanes dessinés au pinceau, l’artiste affectionne le motif de l’arbre pour le rythme et l’espace qu’il permet de créer. Vers 1915, il simplifie ses paysages à l’extrême par de fortes oppositions d’ombre et de lumière. De son voyage en Océanie, en 1930, il revient avec quantité de dessins et, peu après, découvre à Tahiti les « caladiums, fougères extraordinaires, arbres magnifiques… et les cocotiers élégants » qu’il reproduira dans des gravures destinées à illustrer les poèmes de Mallarmé. Dans les années 1940, l’étude des dessins chinois l’aide à élaborer un modèle qu’il traite par le vide, réalisant ainsi « le signe de l’arbre ».
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« Le signe de l’arbre »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°180 du 7 novembre 2003, avec le titre suivant : « Le signe de l’arbre »