DNIPROPETROVSK (UKRAINE) [08.10.12] – Un deuxième soleil s’est levé jeudi 3 octobre à l’est de l’ex-république soviétique. Symbole de la renaissance industrielle du pays, cette œuvre du danois Olafur Eliasson est la première de cinq installations créées pour la nouvelle aciérie ultramoderne d’Interpipe à Dnipropetrovsk.
Visible de tous les points d’horizon autour de la ville, une sculpture d’Eliasson s’élevant à 60 mètres de hauteur s’illumine dès le crépuscule et s’éteint à l’aube. À la fois levant et couchant, ce soleil artificiel illustre le renouveau industriel national matérialisé par l’usine Interpipe Steel (première usine construite depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991). Avec un équipement à la pointe de la technologie, des normes environnementales respectées, et une production de 1,3 million de tonnes d’acier par an (selon les termes du communiqué de presse), Interpipe Steel marque un « tournant dans l’histoire de l’industrie » du pays. Son propriétaire, Victor Pintchouk, espère ainsi renouveler l’attrait du travail sidérurgique, qu’il trouve délaissé depuis de nombreuses années, et attirer de nouveaux diplômés.
Grand collectionneur et mécène d’art contemporain, Victor Pintchouk est l’initiateur de plusieurs projets d’envergure dont le Musée contemporain de Kiev, qu’il a inauguré en 2006 et le Future Generation Art Prize (un prix de 100 000 dollars pour un artiste de moins de 35 ans). Il possède une collection importante d’œuvres contemporaines, parmi lesquelles figure Hanging Heart de Jeff Koons (exposée à Versailles en 2008/2009). Il a donc initié cette rencontre entre sidérurgie et art contemporain pour « célébrer les métallurgistes ukrainiens ».
Œuvres in situ, les sculptures et installations d’Olafur Eliasson, cinq au total, intègrent aussi bien l’extérieur que l’intérieur de l’usine. À l’entrée du complexe, une grande arche formée par des tuyaux d’acier accueille les employés et visiteurs ; elle est suffisamment large pour laisser entrer deux camions à la fois précise le Korrespondent. La structure architectonique imposante rend hommage au travail des ouvriers en sublimant leur matériau. Dans le même esprit, des images géométriques géantes aux couleurs chaudes ornent les murs des façades principales, rappelant l’acier brûlant à l’intérieur des ateliers, invisible depuis l’extérieur.
Au cœur de l’usine, c’est un tunnel de miroirs qui relie les ateliers de productions aux bureaux administratifs, reflétant à l’infini les ouvriers qui l’empruntent. Enfin, comme un rappel au « Lever de soleil à Dnipropetrovsk » illuminé à l’extérieur, des formes circulaires et elliptiques superposées et entourées de néons jaunes ornent un mur de l’atelier principal, au-dessus des ouvriers.
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Le lever de soleil d’Olafur Eliasson
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Abonnez-vous dès 1 €Portrait d'Olafur Eliasson extrait du documentaire "The Future of Art"d'Erik Niedling et Ingo Niermann. - © Photo Christian Görmer - 2010 - Licence CC BY-SA 3.0