BÂLE - Difficile d’imaginer meilleur endroit pour cette manifestation que le Musée Tinguely, à Bâle.
Qui d’autre que Tinguely, cet ingénieur d’inutilité publique, cet inventeur de machines gratuites, créées à l’aide de matériaux récupérés sur des chantiers, aurait pu être un meilleur modèle pour une exposition au titre qui fait rêver : « Objets ludiques » ? Comme lui, les artistes fabriquent des assemblages de menus objets, montés et reliés les uns aux autres par une mécanique aussi complexe et subtile que fragile et sommaire. Ces sculptures cinétiques conçues comme des métaphores métalliques de la vie et de la mort proposent – grâce à un tissage de poésie et d’absurde – leur propre langage et dégagent, étrangement, une sensation presque anthropomorphique. Mobiles, le plus souvent géométriques (avec un important ensemble des travaux de G.R.A.V. datant des années 1960, ceux du collectif argentin Madi ou encore la merveilleuse installation multicolore interactive de Yayoi Kusama), les cent œuvres réunies ici nous rappellent la formule de Max Jacob : « L’art est un jeu, tant pis pour celui qui s’en fait un devoir ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’art du possible
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Jusqu’au 11 mai, Musée Tinguely,
Paul Sacher-Anlage 1, Bâle,
tél. 41 61 681 93 20,
www.tinguely.ch
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°409 du 14 mars 2014, avec le titre suivant : L’art du possible