LONDRES / ROYAUME-UNI
Le cabinet d’architecture bataille pour obtenir le permis de construire de cette nouvelle tour que refuse la Ville de Londres.
La « Tulipe » de l’architecte britannique Norman Foster n’est pas prête de sortir de terre. Le cabinet d’architecture Foster+Partners a fait appel de la décision de refus de permis de construire de cette nouvelle tour panoramique signifiée par le maire de la ville en juillet 2019. Mais le chemin est encore long. Une enquête publique est en cours et un rapport accompagné d'une recommandation sera soumis au secrétaire d'État qui tranchera sur l’avenir du bâtiment.
En avril 2019, la construction de tour Tulipe avait obtenu le feu vert de l’importante Corporation de la Cité de Londres, mais Sadiq Khan, maire de Londres, quelques mois plus tard avait douché les espoirs des promoteurs immobiliers. Selon lui, le projet « n'est pas de qualité suffisante » et manque « de durabilité sociale et environnementale. »
De plus, l’association Historic England craignait que la construction pénalise « le tourisme et la vue sur le patrimoine unique de Londres ». La Tour de Londres, voisine du site, est inscrite sur la liste du patrimoine protégé par l’Unesco et attire chaque année environ trois millions de visiteurs.
L’ambition de la « Tulipe » est de devenir une nouvelle destination touristique. Consistant en une longue tige en béton au bout de laquelle se trouve un bouton de fleur en verre, elle devait abriter à son sommet des restaurants, des bars, des galeries d'exposition et des « salles de classe dans le ciel ». Foster+Partners est bien sûr très enthousiaste : « La Tulipe est dans l'esprit de Londres, ville progressiste et avant-gardiste. C'est le dernier né d'une longue tradition de monuments londoniens. Et une déclaration de confiance dans l'avenir. » Avec ses 305 mètres de haut, la « Tulipe » veut rivaliser avec la deuxième tour la plus grande d’Europe, également située à Londres : The Shard (« l’éclat de verre »), inauguré en 2012 et haut de 310 mètres.
De son côté, le critique d’architecture au Guardian, Rowan Moore ne croit pas que le projet puisse être « un levier magique pour renforcer la confiance de la ville secouée par le Covid ». D’après lui, il s’agit surtout « d’un acte peu crédible en quête d'attention ».
Foster+Partners est l’auteur du 30 St Mary Axe, communément appelé The Gherkin (« le cornichon ») par les londoniens à cause de sa forme. Construit entre 2001 à 2003, il était l’un des premiers et des plus hauts gratte-ciel dans ce quartier d’affaires (à 180 mètres de hauteur). Au cours des années, il a perdu sa prééminence sur la ligne d’horizon face à l’apparition d’autres gratte-ciel aux alentours.
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La « Tulipe » de Foster+Partners peine à éclore
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