RABAT / MAROC
Une nouvelle biennale ouvrira ses portes en avril prochain dans la capitale du Maroc et accueillera une vingtaine d’artistes femmes.
La première édition d’une Biennale d’art contemporain à Rabat au Maroc se déroulera à partir de fin avril 2019 et présentera un ensemble d’œuvres réalisées pour l’occasion exclusivement par des artistes femmes de nationalités différentes et venant de champs disciplinaires variés. Le commissariat artistique sera assuré par Abdelkader Damani. L’architecte, directeur du Frac Centre-Val de Loire, avait déjà assuré le co-commissariat de la biennale de Dakar en 2014 puis dirigé la première Biennale d’architecture d’Orléans.
Abdelkader Damani explique au Journal des Arts qu’il souhaite que « la présence des femmes soit quelque chose de structurel, que la Biennale prenne cela comme une identité » et pense déjà aux éditions futures. Pour lui, « le choix d’inviter des artistes femmes ne constitue pas un sujet d’exposition mais un procédé pour réaliser un transfert de parole ». Alors que la place des femmes dans toutes les sociétés est un questionnement qui n’est jamais épargné par les polémiques alimentées de poncifs, que le rapport des hommes à ces réflexions est souvent « schizophrénique », selon le terme du commissaire, ce dernier assure que les femmes sont les garantes d’un certain équilibre dans les pays du Maghreb et n’hésite pas à faire la proposition suivante : « Pourquoi ne pas considérer que l’on [les hommes] devrait se taire un instant ? »
Mais l’invitation faite aux participantes est surtout artistique. Si aucun nom n’est communiqué avant l’annonce officielle qui doit avoir lieu fin octobre à Rabat, la Biennale se veut pluridisciplinaire. Aux côtés d’installations plastiques, les artistes venant des champs de la danse, du théâtre, de l’écriture devront se confronter à l’exercice de l’exposition et à la problématique choisie pour cette édition. Le commissaire, partant du « rêve moderne de changer le monde, le remplacer par autre chose », leur a ainsi proposé d’explorer comment « le champ de l’art offre la possibilité de réécrire le monde. »
S’il a fait le choix d’inviter des artistes internationales « pour créer de la distance et éviter le risque de se refermer sur soi-même », pour Abdelkader Damani la Méditerranée est par essence une scène universelle où se joue l’histoire humaine passée et actuelle.
La Biennale est aussi l’occasion de mettre la ville de Rabat sur le devant de cette scène. Elle se déroulera principalement dans le jeune musée d’Art moderne et contemporain Mohammed VI mais s’étendra également sur d’autres sites.
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La première Biennale de Rabat se veut féminine et pluridisciplinaire
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