La photographie ibérique au cœur de PhotoEspaña

Depuis les exaltations des traditions marocaines et ibériques de José Ortiz Echagüe (1886-1980) au travers des costumes et des rites (exposition présentée à la Calcografia Nacional) jusqu’à la troublante série de simulacres de « Tauromaquia » de Julián Barón (Fernán-Gómez Centro Cultural de la Villa), la programmation dresse la cartographie d’une création et de son évolution, notamment celle du pictorialisme au documentaire, particulièrement marquante par la qualité de son contenu.

Un fil est ainsi à suivre à partir du pictorialiste Joan Vilatobà (1878-1954, à voir au Museo del Romanticismo) et du basculement d’Antoni Arissa (1900-1980, à la Fundación Telefónica) du pictorialisme à la Nouvelle Vision. Ces grandes périodes sont, durant les années 1950-1960, synonymes d’une nouvelle génération d’auteurs qui, à l’exemple du collectif La Palangana (Fundación Banco Santander), vont montrer de manière critique la réalité sociale du pays sous Franco. Une histoire de la photographie espagnole, et de l’Espagne au cours du XXe siècle, que « Fotis y libros. España 1905-1977 » au Musée d’art Reina-Sofía, et jusqu’au 5 janvier 2015, jalonne de parutions et de photographies emblématiques.