La soixantaine entamée, Georges Rousse n’a rien perdu de son énergie. Quand il n’est pas sur le terrain aux quatre coins du monde, on peut le voir filer sur son vélo entre son studio et le labo photo.
Rousse ne tient pas en place et quand il n’est pas au travail à découper tout un bâtiment et n’en garder que ce qu’il faut pour en fixer sur sa pellicule une image imprévisible obtenue par anamorphose, il fait un trek dans l’Himalaya.
En bientôt trente ans de carrière, il aura fait plusieurs fois le tour du monde, et son œuvre s’offre à voir comme un véritable atlas. Il suffisait de parcourir l’exposition que lui a consacré la Mep, sinon l’ouvrage publié aux éditions Actes Sud, pour en prendre la mesure. Intéressé par toutes sortes de lieux destinés à être soit réaménagés, soit démolis, Rousse en constitue des images qui n’ont toutefois rien de documentaire.
En quête de l’esprit de ces lieux, l’artiste les métamorphose le temps d’une prise de vue. Ici, il peint une figure géométrique en lévitation ; là, il construit une structure en trompe-l’œil ; là encore, il dessine un demi-cercle de feu qui se reflète dans un bain d’huile. Chaque fois, il s’agit de créer une situation temporaire qui fait basculer l’espace en un ailleurs utopique dont son appareil photo enregistre l’image.
1947 Naissance à Paris.
1981 Première exposition à la galerie de France à Paris.
1983 Intègre la Villa Médicis hors les murs, à New York.
1985-1987 Pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome.
1993 Grand prix national de photographie.
2008 Il succède à Sol LeWitt comme membre associé de l’Académie royale de Belgique.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Georges Rousse, fabricant d’ailleurs utopiques
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €« Georges Rousse », jusqu’au 28 juillet 2008, musée des Beaux-Arts de Chambéry, www.mairie-chambery.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°604 du 1 juillet 2008, avec le titre suivant : Georges Rousse