Fondation Ricard : une longue tradition de mécénat artistique

Sa vocation est de soutenir la création française et de la diffuser à l’échelon national, comme par exemple en ce moment à la Friche de la Belle de mai à Marseille, ou international, à travers les nombreux partenariats tissés. Cinq à six expositions sont ainsi proposées chaque année, et son prix Ricard est reconnu : un curateur extérieur est invité à présenter, dans les locaux de la fondation près de la Concorde à Paris, un groupe d’artistes de moins de 40 ans, parmi lesquels un lauréat est désigné au moment de la Fiac par un jury composé de collectionneurs, de directeurs de musées et d’anciens curateurs. Le prix accélère considérablement la visibilité de l’artiste puisqu’il consiste en l’achat d’une œuvre, ensuite offerte au Centre Pompidou, ainsi qu’au financement d’un projet à l’étranger. Dénicheur de talents, la fondation d’entreprise a ainsi contribué à faire émerger toute une génération d’artistes. Pendant la Fiac encore, elle mécène le Cinéphémère installé cette année sur la place Clemenceau, près des Grand et Petit Palais. Cette salle nomade, d’une quinzaine de places, propose des films d’artistes internationaux novateurs et souvent jamais montrés en France. Avec la foire d’art encore, en lien avec l’Institut français (notre outil de diplomatie culturelle), la fondation invite les jeunes critiques d’art et commissaires d’exposition les plus prometteurs afin qu’ils découvrent la scène hexagonale. Plus d’une trentaine de personnalités sont ainsi conviées ; en cette année France-Colombie, elles sont essentiellement colombiennes. Chez Ricard, acquérir des œuvres pour les montrer au plus grand nombre est une tradition initiée par son fondateur même, Paul Ricard, qui aurait rêvé d’embrasser une carrière artistique et fut un peintre prolifique durant ses moments de loisirs.