Nous entendons exercer notre droit de réponse à la suite de la publication de l’article intitulé « La performance, un art à part entière », publié dans le numéro 339 du Journal des Arts, daté du 21 janvier au 3 février 2011 (cf. lien ci-contre).
En premier lieu, qu’il nous soit permis de nous étonner de ne pas avoir été contactés par votre journaliste alors que nous sommes mis en cause dans cet article et que Marina Abramovic a été invitée à y exprimer son avis.
En second lieu, nous tenons à vous apporter, ainsi qu’à vos lecteurs, des précisions concernant le jugement rendu le 3 décembre 2010 par le tribunal de grande instance de Paris dans le cadre du litige nous opposant à Marina Abramovic. Il convient, tout d’abord, de souligner que le tribunal a expressément reconnu à Pierre Coulibeuf la qualité d’auteur réalisateur du film The Star ou Balkan Baroque, ce dernier ayant également fait l’objet d’une installation vidéographique et photographique intitulée Balkan Baroque (Here and Now).
Le tribunal a, en effet, considéré qu’« il est incontestable que [ce film] n’est pas constitué de la simple captation des performances artistiques dont Madame Marina Abramovic est l’auteur, Pierre Coulibeuf ayant manifesté l’empreinte de la personnalité dans le choix desdites performances, leur découpage, l’insertion de plans noirs et de scènes de vie, le choix de la musique ou encore le montage ».
En outre, si le tribunal a reconnu à Marina Abramovic la qualité de coauteur du film réalisé par Pierre Coulibeuf, il l’a cependant déboutée de ses demandes d’interdiction et de destruction du film, estimant que celles-ci étaient notamment « disproportionnées eu égard aux faits de l’espèce. » Le tribunal a, également, débouté Marina Abramovic de sa demande d’indemnisation formulée au titre du parasitisme.
Enfin, nous tenons à préciser que le titre de votre article intitulé « La performance, un art à part entière » nous semble inadéquat dans la mesure où nous n’avons jamais entendu contester cette qualité au domaine de la performance. L’action en justice initiée par Marina Abramovic repose, en réalité, sur le point de savoir si le « Quitclaim » signé en 1998 par cette dernière vaut ou non cession de ses droits d’auteur à la société Regards Productions.
Une lecture contradictoire du jugement, objet de votre article, vous aurait suffi à porter une information complète à vos lecteurs sans nous contraindre à solliciter l’exercice d’un droit de réponse.
L’assertion de Maître Pierrat selon laquelle je ne l’aurais pas contacté est des plus surprenantes car je l’ai appelé le 13 janvier et celui-ci a refusé de s’exprimer dans nos colonnes, comme indiqué par ailleurs dans mon article.
Roxana Azimi
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Droit de réponse de Pierre Coulibeuf et de la Société Regards Productions
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°343 du 18 mars 2011, avec le titre suivant : Droit de réponse de Pierre Coulibeuf et de la Société Regards Productions