Elles attirent les foules. Un peu partout sur la planète, les expositions de Yayoi Kusama (née en 1929) font venir un large public, y compris des visiteurs qui ne fréquentent pas habituellement les institutions artistiques.
En d’autres termes, la créatrice japonaise fait le buzz. Gageons que la méga-manifestation organisée par le Guggenheim Bilbao ne fera pas exception. Mais comment expliquer cet engouement ? En fait, l’univers réalisé par Kusama, même si le discours qui l’accompagne prend parfois des accents mystiques, voire nébuleux, est séduisant. Ses toiles immenses et surtout ses installations à grande échelle aux murs saturés de pastilles de couleurs vives forment des espaces immersifs traversés de flux de lumière. Les plus connues, les « Mirrors Rooms », sont d’immenses salles remplies de miroirs qui font perdre leurs repères aux spectateurs (Infinity Mirrored Room, 2020). Face à ces structures, difficile d’échapper aux souvenirs lointains des palais des glaces, qui remontent de notre enfance. En toute logique, car sujette aux hallucinations depuis son plus jeune âge, Kusama a recours aux pratiques obsessionnelles comme à une forme d’art-thérapie. « J’étais toujours au centre de l’obsession, au-dessus de l’accumulation et de la répétition passionnées à l’intérieur de moi », confesse l’artiste. Les peintures, dessins, sculptures et installations réunis ici mettent en scène une production plastique à la fois personnelle et populaire, qui flirte ouvertement avec le kitsch. Mais ne serait-ce pas l’une des raisons de sa réussite ?
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Des petits points, toujours des petits points…
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Des petits points, toujours des petits points…