Céramiste - Après un premier prix d’encouragement en 2014, puis une récompense du prix du jury deux ans plus tard, Charlotte Coquen est cette année l’invitée d’honneur du salon de céramique contemporaine C-14 à Paris, visant à promouvoir la jeune création artistique européenne.
L’artiste confie, en toute modestie, pratiquer la céramique, son médium de prédilection, depuis toujours, bien avant sa formation à l’École des beaux-arts de Rouen et, surtout, bien avant que cette technique ne connaisse le regain d’intérêt qu’on lui sait aujourd’hui. Toutefois, Charlotte Coquen n’entend pas s’y limiter. Loin d’être envisagé comme une fin en soi, le matériau s’adapte en effet à son propos : « L’œuvre raconte avant tout une histoire, une narration unique », explique-t-elle. Partageant son temps entre ses ateliers de Rouen et de La Louvière, Charlotte Coquen explore le rapport corporel qu’engage la matière et se nourrit de cette lutte entre deux forces. Aux allures faussement idylliques, ses créations trompent le spectateur et interrogent les frontières entre le masculin et le féminin, l’érotique et le macabre, la souplesse et la rigidité. Les pétales renversées de ses bouquets, les tiges cassées de ses fleurs sont tout autant des signes du passage du temps que le reflet des difficultés de l’homme à s’enraciner dans la société. Traversée par une profonde quête identitaire, son œuvre, à la manière des reliquaires, laisse une empreinte sur le monde. Et ce n’est sans doute pas la dernière marque de ses propres mains sur la terre.
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Charlotte Coquen - Céramiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°759 du 1 novembre 2022, avec le titre suivant : Charlotte Coquen - Céramiste