ÎLE DE PORQUEROLLES
Porquerolles - De ses premières émotions artistiques, Charles Carmignac se souvient des toiles bleues peintes par sa mère ou de la musique perçue depuis son lit d’enfant placé au pied des enceintes par son père pour qu’il s’endorme.
Ces premières perceptions sensitives expliquent peut-être le rapport contemplatif qu’entretient avec l’art le nouveau directeur de la Fondation Carmignac, qui ouvrira ses portes en juin prochain sur l’île de Porquerolles. Charles Carmignac apprécie les installations immersives de James Turrell, les émois de l’inconscient émanant des improvisations de Tom Waits et Marc Ribot, tout autant que le mystère des films de David Lynch, entre l’éveil et le rêve : un climat qu’il dit ressentir à Porquerolles, où la Fondation s’apparente à un cheminement spirituel débutant par le bâtiment souterrain, se poursuivant en surface dans des espaces naturels accueillant des sculptures, puis s’ouvrant sur la forêt et la mer. Musicien du groupe Moriarty et écrivain, Charles Carmignac insiste sur l’importance des modes de perception d’une œuvre d’art, aux temporalités et matérialités variables. En cela, il dit être complémentaire de son père, Édouard : « Je peux être séduit par la beauté d’un concept alors que mon père s’attache à l’émotion immédiate. » Pour cet artiste aux sensibilités multiples, tout converge dans une seule et même direction semblable à une quête spirituelle : celle de la communion organique, entre rêve et incarnation.
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Charles Carmignac - Porquerolles
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°712 du 1 mai 2018, avec le titre suivant : Charles Carmignac - Porquerolles