TOKYO / JAPON
La peintre Vija Celmins et le sculpteur Olafur Eliasson ont été distingués lors de la 34e édition du « Nobel des arts ».
Attribué depuis 1988 par la Japan Art Association, le Praemium Imperiale récompense chaque année les œuvres d’un peintre, d’un sculpteur, d’un architecte, d’un musicien et d’un cinéaste. Chaque lauréat reçoit 15 millions de yens (environ 95 000 euros en 2023) et une médaille remise par l’oncle de l’empereur du Japon, le prince Masahito de Hitachi.
Parmi les cinq lauréats annoncés ce mardi 12 septembre pour l’édition 2023, figurent entre autres la peintre américaine Vija Celmins et le sculpteur islandais-danois Olafur Eliasson.
Née en 1938 à Riga, en Lettonie, Vija Celmins a émigré aux États-Unis en 1948. A partir de 1964, elle a commencé à collectionner des photographies dans des journaux, des magazines et des livres, sur lesquels elle a peint et dessiné avec une attention méthodique. D’une beauté rigoureuse, ses œuvres photoréalistes représentent des phénomènes naturels, tels que les vagues de l’océan, les toiles d’araignées, les dunes du désert et le ciel étoilé, dans une palette quasi-monochrome.
Passionné par le mouvement et les perceptions sensorielles, Olafur Eliasson, 56 ans, réalise des installations pour la plupart grandioses, qui explorent la relation entre espace et temps, nature et science, perceptions et réalité, à l’aide de la lumière et les phénomènes chromatiques. Son œuvre sans doute la plus retentissante est Ice Watch, installée en 2014 au cœur de Copenhague, en conjonction avec la publication du 5e rapport d’évaluation du GIEC sur les changements climatiques par les Nations Unies. L’année d’après, douze blocs de glace s’étaient invités Place du Panthéon à Paris, à l’occasion de la COP21.
Ont également été distingués l’architecte germano-burkinabé Diébédo Francis Kéré, connu pour son approche « afro-futuriste » dont les constructions intègrent les conceptions de l’architecture traditionnelle africaine (Pritzker 2022), ainsi que le trompettiste et compositeur américain Wynton Marsalis, premier jazzman à recevoir le prix Pulitzer de la musique. La catégorie « Théâtre-cinéma » a, quant à elle, récompensé le réalisateur allemand Robert Wilson, dont l’œuvre a déjà été couronnée par de prestigieuses distinctions, telles que le Prix Pulitzer, le Premio Ubu, le Lion d’Or de la Bienne de Venise et l’Olivier Award.
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Celmins et Eliasson lauréats du Praemium Imperiale
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