SINGAPOUR
SINGAPOUR [01.04.16] - Six ans après avoir lancé la foire Art Stage à Singapour, Lorenzo Rudolf se tourne vers l’Indonésie avec la première édition d’Art Stage Jakarta qui se tiendra du 5 au 7 août 2016. Un choix qui témoigne du potentiel de la scène artistique du géant asiatique de 250 millions d’habitants.
« Soyons clairs, l’Indonésie est le marché de l’art le plus important de la région » affirme sans détour le suisse Lorenzo Rudolf. « Le lancement d’Art Stage Jakarta est donc une évolution naturelle pour nous ». En créant Art Stage en 2010, foire résolument asiatique, Lorenzo Rudolf a permis à Singapour de se positionner sur la carte mondiale de l’art. Aujourd’hui avec Art Stage Jakarta, il entend se faire une place sur le marché de l’art très prometteur en Indonésie tout en contribuant au développement de l’écosystème.
Car si la scène artistique y est très dynamique, tant du côté des artistes que des collectionneurs, un rouage essentiel fait encore défaut : les galeries. « En Indonésie on se trouve dans une situation où une poignée d’artistes très connus sont représentés par des galeries internationales mais le reste de la scène artistique est largement ignoré faute de galeries locales solides » explique Lorenzo Rudolf. « Il y a encore trop peu de galeries indonésiennes sérieuses pour représenter les artistes indonésiens » déplore Jasdeep Sandhu, le fondateur de la galerie Gajah à Singapour spécialisée sur l’art contemporain indonésien et qui à travers le Yogya Art Lab à Yogjjakarta soutient la création artistique en Indonésie en favorisant les coopérations entre artistes établis et émergents. « Une foire comme Art Stage Jakarta sera la plate-forme nécessaire pour stimuler les galeries locales » explique le galeriste singapourien.
Pour cette nouvelle aventure indonésienne, le suisse a confié la direction de la foire à Léo Silitonga, ex-galeriste indonésien de 50 ans qui a dirigé Bazaar Art Jakarta en 2014 et 2015. La foire qui réunira une cinquantaine de galeries se tiendra dans un complexe immobilier de luxe, propriété d’Alexander Tedja, 36e fortune du pays et qui compte parmi les plus grands collectionneurs d’art d’Indonésie.
« Les Indonésiens n’ont pas encore pris conscience du potentiel de leur scène artistique et l’arrivée de cette nouvelle foire est une formidable opportunité » affirme le directeur de la galerie Gajah. Très attendue également, l’ouverture en 2017 du MACAN - Museum of Modern and Contemporary Art in Nusantara-, le premier musée d’art moderne et contemporain, construit et financé par le collectionneur Haryanto Adikoesoemo et qui sera dirigé par Thomas Berghuis, ancien du Guggenheim de New York. « L’ouverture de ce musée va nécessairement renforcer l’attention du monde entier sur l’Indonésie et c’est donc le bon moment pour nous de faire notre entrée sur le marché indonésien » conclut Lorenzo Rudolf.
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Avec Art Stage Jakarta, Lorenzo Rudolf mise sur l’Indonésie
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Abonnez-vous dès 1 €Lorenzo Rudolf © Photo Art Stage Singapore