A Marseille, un nouveau campus tourné vers l’urbanisme et l’architecture

A la croisée de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage, l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) a été inauguré par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, le 12 octobre dernier, et a accueilli ses premiers étudiants. 

Implanté à deux pas de la gare Saint-Charles, à Marseille, ce nouveau pôle d’enseignement supérieur réunit trois établissements : l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille (ENSA-M), l’antenne marseillaise de l’École du paysage de Versailles (ENSP-VM) et l’Institut d’urbanisme et d’aménagement régional d’Aix-Marseille Université (IUAR-AMU). 

Ces trois établissements ont décidé de mutualiser leurs ressources et leurs savoirs pour créer un « pôle d’expertise et de diffusion unique », assemblant des compétences complémentaires dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage. Ils gardent néanmoins leur autonomie et leurs diplômes respectifs. 

L’objectif de l’IMVT est de permettre aux futurs diplômés de réfléchir à l’aménagement durable du territoire et de participer à des appels à projets d’envergure régionale, nationale et internationale. Il vise aussi à renforcer la visibilité des trois écoles, à favoriser le dialogue entre les acteurs publics, privés et associatifs et à contribuer au développement durable des territoires méditerranéens. 

L’Institut accueille environ 1 300 étudiants, 350 enseignants et chercheurs et 60 agents administratifs, scientifiques et techniques. Le complexe de 12 800 m² a été conçu par l’agence d’architectes NP2F comme un village vertical. Les différents volumes et espaces extérieurs se superposent et s’enroulent autour d’une cour centrale. Le campus offre des espaces propres à chaque école, ainsi que trois pôles partagés : les ateliers, la recherche un forum, des bureaux administratifs et une bibliothèque. 

Ces trois pôles sont connectés par une cour d’accueil, des galeries qui desservent les locaux et des espaces qui favorisent les interactions et les échanges. Au troisième étage, une plateforme relie des ateliers à grande hauteur sous plafond, le pôle des expériences et de la recherche, ainsi que la bibliothèque. Le lieu s’ouvre sur le quartier de la Porte d’Aix avec un forum de 500 m² et des amphithéâtres. 1 % du budget du bâtiment a été consacré à un projet artistique réalisé sur le toit terrasse : une œuvre de Wilfrid Almendra, Désiré.

L’Institut a été financé par l’État, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la Ville de Marseille. Le ministère de la Culture a apporté 27 millions d’euros sur un budget total de 48 millions d’euros et a confié la maîtrise d’ouvrage à l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (OPPIC). Si le chantier a respecté le budget, il a connu une longue gestation, qui a duré près de 10 ans.