LONDRES / ROYAUME-UNI
Pépinière de talents, l’université installée dans le sud de Londres a formé plusieurs membres des Young British Artists (YBA).
Réputée pour son département d’art, l’université Goldsmiths College, ouvrira en septembre 2018 un centre d’art contemporain accessible au public sur son campus. L’université est notamment célèbre pour avoir été le berceau des Young British Artists (YBA) dans les années 80. Parmi ses anciens élèves de renom : Steve McQueen, Yinka Shonibare, Damien Hirst, Sarah Lucas, ou encore Antony Gormley.
Goldsmiths fait partie des University of London à l’instar du London School of Economics (LSE), King’s College, UCL, Courtauld Institute of Art, et accueille 8 400 étudiants (King’s College accueille 29 000 étudiants et UCL 39 000).
Ce futur centre d’art a pour but d’exposer des artistes internationaux confirmés et de développer un programme de recherche. La directrice de la galerie Sarah McCrory, ancienne directrice du festival écossais Glasgow International et ex-commissaire d’exposition de Frieze Projects and Film, explique au Journal des Arts qu’« il y a beaucoup d’universités qui ont des espaces d’exposition mais très peu ont un centre consacré aux expositions et à la recherche. Parmi les exemples qui ont inspiré le projet figurent Portikus à Francfort, CCA The Wattis Institute à San Francisco, Talbot Rice Gallery au sein de University of Edinburgh en Ecosse et Douglas Hyde Gallery dans le Trinity College à Dublin. »
Situé dans un bâtiment victorien, autrefois une usine et une citerne d’eau (Laurie Grove Bath), l’espace sera doté d’une superficie totale de 1 000 m2, dont 700 m2 seront consacrés aux expositions. Le collectif d’architectes Assemble, qui a reçu le Turner Prize (2015) est en charge du réaménagement de l’espace, et souhaite conserver le plus possible la structure existante
Le budget total du centre est de 4,4 millions d'euros, 1,6 million d’euros ont été apportés par la vente aux enchères d’oeuvres données par d’anciens élèves, Damien Hirst, Antony Gormley, Sarah Lucas en 2015 chez Christie's. Pour l’instant 80% du budget a été collecté et les travaux ont commencé.
Le lien exact qu’entretiendra le centre d’art avec l’université reste à définir. Pour McCrory, « Nous venons juste de définir le programme artistique, nous devons maintenant réfléchir à la manière de travailleravec l’université, et ses différents départements, avec les enseignants mais aussi les étudiants. Notre collaboration sera en constante évolution selon les besoins des expositions. »
Goldsmiths CCA a dévoilé les quatre expositions des six premiers mois, qui « reflètent l’ambition du lieu». La programmation artistique vise à notamment montrer des artistes contemporains affirmés sur la scène internationale. La première exposition sera consacrée aux nouvelles créations de Mika Rottenberg. Parallèlement, le centre souhaite montrer des mouvements historiquement importants et influents qui sont parfois négligés comme Chicago Imagist. Selon la directrice, le programme se rapproche d'institutions londoniennes comme South London Gallery, Institute of Contemporary Art (ICA) ou le Camden Art Center.
Elle suggère que le lieu devrait toucher « toute sorte d’audience, beaucoup d’étudiants, des locaux et le public des musées, et aussi un public plus international. » Un programme de résidence devrait être mis en place, les détails techniques sont encore à définir ; « nous pouvons loger les artistes dans des résidences appartenant à l’université, et certains de nos mécènes sont volontaires pour nous prêter des appartements où les artistes pourront demeurer » confie McCrory.
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Le Goldsmiths College de Londres ouvrira un centre d’art contemporain en septembre 2018
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