Bilan très positif pour Paris Photo

Par Christine Coste · lejournaldesarts.fr

Le 19 novembre 2012 - 511 mots

PARIS [19.11.12] - Succès sans précédent pour Paris Photo qui hier soir a fermé ses portes. Le salon qui cette année regroupait 128 galeries et 23 éditeurs s’est distingué des éditions précédentes par la très haute qualité des stands.

Nul doute, avec cette deuxième édition sous la verrière du Grand Palais, Paris Photo assoit davantage sa notoriété aussi bien du côté des collectionneurs, institutionnels que du public (54 157 visiteurs, soit 6% d’augmentation selon les organisateurs).

Plusieurs faits marquants ont caractérisé ce grand rendez-vous de la photographie qui a réuni après sélection 128 galeristes et 23 éditeurs. D’abord la très haute qualité des stands présentant des œuvres exceptionnelles notamment pour la photographie historique ou moderne comme les 24 portraits d’August Sander chez Feroz Gallery (Bonn) mis en vente à 2,7 millions d’euros.

Le soin tout particulier accordé à l’accrochage des œuvres par la plupart des galeristes est l’autre grande particularité de cette seizième édition. Les solos shows, plus nombreux que les années précédentes, ont trouvé un écho positif auprès des collectionneurs et institutionnels. Tel celui sur Isabelle Le Minh chez Christophe Gaillard. La Galerie Parrotta (Berlin) se dit elle aussi « extrêmement contente », des ventes pour les vintages de Timm Rautert de la série Bildanalytische (1968-1974. Déçue en revanche, la galerie Taro Nasy (Tokyo) dont le focus sur Taiju Matsue n’a pas trouvé l’écho attendu. Pareillement pour Jousse Entreprise avec Arno Nollen.

Si cette année, l’accueil d’un nombre plus important de galeristes contemporains pouvait induire un basculement du salon vers plus de photographie plasticienne, ce qui est le cas, celui-ci ne s’est pas fait au détriment des autres périodes de la photographie ni de ses différents courants. Photographies historiques, de l’entre-deux-guerres ou des années 1950, 60, 70 et 80 révélant chez James Hyman, Françoise Paviot, Johannes Faber, Jörg Maas, Obsis ou Priska Pasquer quelques pièces exceptionnelles.

Qualité et affirmation de choix qui pour certains ont été payants peu de temps après l’ouverture de la foire comme pour les galeries RX, Julie Saul ou David Zwirner, cette dernière se montrant « plus que satisfaite » de sa première participation à PARIS PHOTO « après un niveau de ventes équivalent à celui de la FIAC et l’élargissement de son portefeuille de collectionneurs à des collectionneurs photo ».

D’autres galeries ont toutefois peiné à couvrir avec les ventes les frais de leur stand. Un stand de 40 m2 revient en moyenne à 20 000 euros hors taxe, spots, murs et personnels inclus, le prix du m2 s’élevant à 433 euros hors taxe. Ce qui suppose donc de faire un volume d’affaires important.

Les collectionneurs étrangers comme les institutionnels étrangers spécialisés dans la photographie étaient particulièrement nombreux à avoir fait le déplacement cette année, surtout les Américains forts bons clients. Des galeristes très différents comme In camera ou Julie Saul ayant constaté de leur côtés une moindre présence cette année de collectionneurs français.

Du côté des éditeurs enfin, on se montre tout aussi satisfaits que ce soit au niveau de la qualité du public que des ventes, au même niveau toutefois que l’an dernier.

Légende photo

Paris Photo - Grand Palais - 2012 © photo Ludosane

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