NEW YORK (ÉTATS-UNIS) [13.02.12] - Après 6 jours d’ouverture, la 2nde édition de VIP Art Fair, la foire d’art contemporain en ligne, s’est achevée le 8 février 2012. Totalisant 160 000 visites, la plate-forme, dopée par un système informatique plus performant, a attiré davantage de curieux que l’an passé. Néanmoins les ventes n’ont pas toujours été au rendez-vous et certains galeristes sont ressortis de l’expérience une nouvelle fois déçus. PAR LÉA LOOTGIETER
Après l’échec de sa 1ère édition, minée par les problèmes techniques, les résultats de la VIP Art Fair 2.0, organisée sur internet du 3 au 8 février 2012, étaient très attendus. Le million de dollars (environ 780 000 euros) investi par deux collectionneurs a permis à la plate-forme de mieux fonctionner : contrairement à l’année dernière, il était possible d’utiliser le système de chat pour dialoguer avec les galeries et l’afflux de connections, plus de 160 000 visiteurs selon les organisateurs, n’a pas saturé le serveur. Des nouveautés étaient même proposées pour dynamiser le site : une « visite guidée » de la foire par l’artiste anglaise Yinka Shonibare ou une performance live de Terence Koh, visible pendant 24h sur le stand de la galerie Thaddaeus Ropac.
Malgré les déceptions de l’an passé, de nombreuses pointures avaient retenté l’aventure, notamment les galeries Gagosian, Marian Goodman, White Cube ou Pace. Même Yvon Lambert, qui avait pourtant exigé une compensation financière pour 2011, était de nouveau présent sur la toile. En outre, 73 000 personnes s’étaient inscrites pour l’évènement soit 30 000 de plus qu’en 2011. Cette augmentation est due, en particulier, au succès de la foire dans les pays émergents tels l’Inde ( 278 % de visiteurs), la Turquie ( 409 %) ou le Chili ( 456 %). Au total, 1 500 œuvres étaient exposées.
Des chiffres encourageants, mais accompagnés de réactions beaucoup plus mitigées ! En effet, malgré le nombre important de visites, les ventes n’ont pas toujours été à la hauteur. Selon David Zwirner, interrogé par Galleristny.com : « Ça a été une perte de temps. Pourtant nos attentes étaient faibles cette année mais elles n’ont pas été respectées (…) Nous n’avons pas ressenti de véritable intérêt de la part des collectionneurs et n’avons pas eu d’échanges concluants ». Cristobal Riestra, de la galerie OMR (Mexico) est plus nuancé, puisqu’il aurait réalisé un bon chiffre d’affaires, mais il regrette néanmoins le caractère impersonnel de la plate-forme : « L’intensité d’une véritable foire était absente. Le sens de l’immédiateté n’existe pas lors de l’achat d’œuvres en ligne ».
Seuls les exposants des pays émergents semblent être réellement enthousiastes. Pour la galerie Carbone 12 (Dubaï) : « C’est une mission accomplie puisque nos artistes ont reçu un accueil très chaleureux. Le travail d’Olaf Breuning sur notre stand a été vu plus de 19 000 fois ! » mais, comme il explique par la suite, « nous n’y allons pas pour la course aux ventes, plutôt pour la recherche de collectionneurs potentiels ». Même son de cloche pour Mendes Wood (São Paulo), interrogé par Artlyst.com : « VIP Art Fair est une opportunité extraordinaire pour les nouveaux marchés comme le Brésil où le public a un accès restreint au marché de l’art contemporain ».
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Bilan mitigé pour la 2nde édition de VIP Art Fair
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