NEW YORK (ÉTATS-UNIS) [18.10.12] – Resté introuvable depuis sa disparition en 1970, « Electric Cord » un tableau de Roy Lichtenstein est réapparu à New York il y a quelques mois après quatre décennies de péripéties qui l’avaient emmené jusqu’en Colombie.
Electric Cord, une toile de 1961 réalisée par Roy Lichtenstein a été rendue mardi 16 octobre à son propriétaire légitime. L’œuvre était portée disparue depuis 42 ans. Tout commence dans les années 1960 quand le galeriste Léo Castelli achète l’œuvre terminée depuis peu à Lichtenstein. Après quelques années d’exposition dans sa galerie new-yorkaise, Castelli envoie Electric Cord au restaurateur Daniel Goldeyer en janvier 1970 pour la faire nettoyer. Il ne reverra jamais l’œuvre qui disparait ensuite « mystérieusement ».
En 2006, la Roy Lichtenstein Foundation avait publié une reproduction de l’œuvre sur ses cartes de vœux, appelant ainsi la communauté artistique à rechercher la toile manquante. Il aura pourtant fallu attendre juillet 2012 pour que le tableau réapparaisse au « Hayes Storage Facility », un entrepôt de New York. Après enquête, le FBI a découvert que la toile avait été envoyée par la galerie Quinta située à Bogota (Colombie), qui s’est justifiée de cette possession en affirmant avoir reçu la toile de Sally Goldreyer, la veuve du restaurateur.
Le témoignage de la veuve de Goldreyer a permis de reconstituer la partie manquante de l’histoire. À la mort de son mari en 2009, l’atelier de restauration où il officiait fut vidé et nettoyé. Electric Cord fut retrouvé (mais pas identifié) à cette occasion dans le casier d’un ancien employé nommé Ben Dolinsky avec d’autres affaires, et le tout fut empaqueté et envoyé à un « ami » resté anonyme jusqu’ici. L’ « ami » en question aurait contacté Sally Goldreyer 3 ans plus tard pour lui demander de vendre la toile. Ce n’est qu’après l’avoir confiée à la galerie Quinta que la veuve aurait découvert la véritable identité de l’œuvre, en découvrant par hasard son avis de recherche sur Internet. Elle aurait ensuite cherché à récupérer sans succès la toile auprès de la galerie, proposant de restituer la somme qui lui avait été versée pour le tableau.
Face à l’apparente bonne fois de Sally Goldeyer, un accord a été passé début octobre avec le FBI et le bureau du procureur de New York, dans lequel elle renonçait à d’éventuelles prétentions sur l’œuvre, qui devait de fait revenir à son premier propriétaire. Léo Castelli étant décédé, c’est à sa femme, Barbara Bertozzi Castelli que les autorités ont restitué le Lichtenstein, aujourd’hui estimé à 4 millions de dollars.
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Un Lichtenstein disparu depuis 42 ans rendu à son propriétaire
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