La dernière des sept divinités saxonnes sculptées en 1730 par Rysbrack pour le manoir de Stowe vient d’être retrouvée au fond d’un jardin. Cette statue de Sunna, le dieu qui a donné son nom à Sunday (dimanche), sera mise en vente par Christie’s le 1er juillet.
LONDRES (de notre correspondant). Les sept divinités saxonnes Mona, Tiw, Woden, Thor, Friga, Seatern et Sunna, qui ont donné leur nom anglais aux sept jours de la semaine, ont été sculptées en 1730 par Rysbrack. Elles ornaient les jardins de Stowe (Buckinghamshire) jusqu’en 1921, avant d’être vendues et dispersées, puis de réapparaître une à une au fil des années. C’est à la fin de l’année dernière que l’on a retrouvé la trace de Sunna, enfouie dans la végétation du jardin de Lord Lambton, dans le comté de Durham. Avant qu’elle ne soit identifiée comme l’un des chefs-d’œuvre de Rysbrack, elle a failli être acquise par un collectionneur américain. La vente ne s’étant pas réalisée, Sunna vient d’être confiée à Christie’s qui devrait la proposer aux enchères le 1er juillet. Au cas où la statue serait achetée par un étranger, elle devra obtenir une autorisation de sortie du territoire. En effet, une autre des divinités de Rysbrack, Mona (Monday, lundi), avait été vendue en 1991 à un collectionneur des Bahamas, mais l’Export Reviewing Committee avait refusé de délivrer une autorisation et la statue avait été achetée par le Buckinghamshire County Museum d’Aylesbury. Le manoir de Stowe n’étant pas en mesure d’exposer la statue de Rysbrack, le National Trust souhaiterait la voir acquise par un musée britannique. "Ces divinités saxonnes font partie de notre patrimoine et il serait tout à fait regrettable, alors que nous avons conservé six des sculptures de Rysbrack, que la septième parte à l’étranger", a déclaré Tim Knox, historien de l’architecture au National Trust. Un porte-parole du Victoria & Albert Museum a d’ores et déjà indiqué que "l’œuvre de Rysbrack méritait d’entrer dans une collection publique".
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Sunna retrouvé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°38 du 16 mai 1997, avec le titre suivant : Sunna retrouvé