SÃO PAULO / BRÉSIL
Le Museu do Ipiranga a réouvert le 7 septembre, 200 ans après l’indépendance du Brésil, au terme de dix ans de travaux.
Fermé depuis dix ans pour rénovation, le Museu Paulista de l'Université de São Paulo, plus connu sous le nom de Museu do Ipiranga, a réouvert ses portes le 7 septembre 2022. La date est hautement symbolique puisqu’elle coïncide avec le jour de la fête nationale, qui plus est à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance du Brésil.
Situé dans le quartier d’Ipiranga, au sud-est de São Paulo, là où Pierre Ier (1798-1834) dit le Libérateur a proclamé l’indépendance du Brésil (le 7 septembre 1822), le musée a ouvert ses portes la première fois un 7 septembre (1895), devenant l’un des plus anciens musées du Brésil.
Le Museu do Ipiranga a d’abord été un musée d’histoire naturelle. Son premier directeur était le zoologue allemand Hermann von Ihering (1850-1930). Puis, dans les années 1920, à la suite de la célébration du centenaire de l’indépendance du Brésil, il est devenu un musée de l’Histoire du Brésil.
Riche d’une collection de plus de 450 000 pièces, le musée manquait cependant de moyens pour entretenir le bâtiment qui l’accueille, construit par l’architecte italien Tommaso Gaudencio Bezzi (1844-1915). En 2013, en très mauvais état, il a brutalement fermé ses portes. Il aura fallu près de dix ans et pas moins de 40 millions d’euros pour le restaurer.
Sa restauration a permis d’accroître sa surface d’exposition. Il compte à présent 49 salles d’exposition permanente contre 12 auparavant. Il peut désormais accueillir plusieurs expositions temporaires en même temps. Et dans de bonnes conditions. Une nouvelle climatisation y a été installée. Le musée espère accueillir 900 000 visiteurs par an.
La fermeture du musée, pendant près de dix ans, a été l’occasion pour son équipe de travailler au développement d’un discours capable d’offrir plusieurs points de vue sur la question très actuelle du colonialisme. Ainsi par exemple, les objets du musée, même s’ils représentent des bandeirantes (des aventuriers) qui ont réduit des indigènes en esclavage, comme Antonio Raposo Tavares et Fernão Dias Pais, doivent être « traités comme des documents historiques » pour livrer une histoire complète du Brésil, explique Denise Peixoto, l’une des médiatrices du Museu do Ipiranga.
Au cours de la restauration du musée, son œuvre phare, Independência ou Morte, peinte par Pedro Américo de Figueiredo e Melo (1843-1905) en 1888 à Florence, a également été restaurée. Dans un grand format (4,15 m x 7,60 m), elle représente une scène militaire symbolisant la déclaration d’indépendance du Brésil.
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Réouverture du musée d’histoire pour le bicentenaire du Brésil
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