Pesaro, les tesselles de la concorde

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 13 juin 1997 - 252 mots

Un compromis a peut-être été trouvé pour permettre l’accès aux mosaïques des IVe et VIe siècles découvertes sous le dallage du Dôme de Pesaro (lire le JdA n° 38, 16 mai 1997).

PESARO. Hostile à toute dépose, le surintendant pour l’Archéologie de la Région des Marches, Giuliano De Marinis, a proposé de surélever d’un mètre le dallage moderne du Dôme de Pesaro pour aménager une pièce hypogée haute de 2,80 m et permettre l’accès à la mosaïque du VIe siècle d’une superficie d’environ 900 m2, enfouie à 1,80 m sous le sol actuel de l’église. Il a précisé qu’il s’agirait d’une solution provisoire, "qui risquait d’altérer les proportions de l’église mais permettrait cependant des interventions ultérieures". Cette solution sera probablement agréée par la commission chargée de décider du sort des deux mosaïques. Les surintendances impliquées s’opposaient sur les solutions à adopter : déposer la mosaïque du VIe siècle pour l’exposer dans un musée et créer une salle hypogée haute de 2,50 m pour donner accès à celle du IVe siècle ; enterrer purement et simplement les deux mosaïques ; installer des regards dans le dallage moderne pour permettre de voir partiellement la mosaïque du VIe siècle…, cette dernière solution présentant l’inconvénient de rendre difficile toute nouvelle fouille et intervention de consolidation. Par ailleurs, la commission a insisté sur la nécessité de conserver son intégrité au monument : l’idée, soutenue par Federico Zeri et Grazia Galegari, de déposer la mosaïque du VIe siècle pour l’exposer dans le jardin attenant semble donc définitivement abandonnée.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°40 du 13 juin 1997, avec le titre suivant : Pesaro, les tesselles de la concorde

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