Lancée le 20 mars, l’opération “Liberté de l’Irak”? a déjà fait un nombre important de victimes civiles et militaires. L’offensive n’a pas non plus épargné le patrimoine irakien, d’une richesse archéologique incomparable (lire le JdA no 167, 21 mars 2003). Après avoir pris connaissance des dommages occasionnés sur divers édifices culturels, notamment à Bagdad, Mossoul et Tikrit, le directeur général de l’Unesco, Koïchiro Matsuura, a mandaté une équipe spéciale pour répondre à la situation.
PARIS - “Il est du devoir de l’Unesco d’aider le peuple irakien à protéger sa mémoire et à construire son avenir”, a déclaré Koïchiro Matsuura, directeur général de l’organisation, le 25 mars, lors de la première réunion de l’équipe spéciale intersectorielle sur l’Irak, mise en place au sein du Secrétariat. Composée de membres de la direction générale et de responsables des différents secteurs de programme, l’équipe a pour mission de suivre l’ensemble des initiatives prises ou à prendre dans le conflit irakien, plus particulièrement dans les domaines de l’éducation et du patrimoine culturel. Lors de cette réunion, le directeur général a évoqué les diverses actions de sensibilisation déjà menées. L’Unesco avait notamment rappelé aux parties concernées les termes de la Convention de La Haye de 1954 relatifs à la protection des biens culturels en cas de conflits armés. Elle avait aussi invité Interpol, l’Organisation mondiale des douanes et la Confédération internationale des négociants en œuvres d’art, à faire respecter la Convention de 1970, qui porte, elle, sur le transfert illicite de propriété de biens culturels. Dès que la situation le permettra, une mission d’experts sera dépêchée sur place pour recenser les vestiges archéologiques endommagés et évaluer les besoins matériels, mission qui n’avait pu voir le jour en 1991 après la guerre du Golfe, le Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU s’y étant opposé. Par ailleurs, afin d’assurer dès la fin du conflit la présence globale de l’Unesco en Irak, une équipe pourrait être basée à Amman (Jordanie) avant de pouvoir s’installer à Bagdad. Parallèlement, la mobilisation de ressources extra-budgétaires devrait être engagée “sans délai”.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Patrimoine irakien : l’Unesco s’inquiète
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°168 du 4 avril 2003, avec le titre suivant : Patrimoine irakien : l’Unesco s’inquiète