Pascal Cuisinier - Le goût des « fifties »

Cet architecte de formation, qui les a présentés aux puces de Saint-Ouen avant d’ouvrir une galerie rue de Seine, a entrepris de monter des expositions fouillées, avec des pièces rares pour apporter à ses protégés la notoriété qu’ils méritent. Ces artistes se nomment Motte, Mortier, Dangles et Defrance, Philippon et Lecoq, Abraham et Rol, Monpoix, Caillette, Paulin… et Disderot, Mathieu, Biny, pour les créateurs et éditeurs de luminaires.
 
À l’automne 2009, ce marchand passionné présentait sa première exposition monographique, consacrée à Alain Richard, accompagnée d’un catalogue très documenté. Puis il s’est intéressé à Meubles TV, un éditeur de jeunes créateurs promis à un bel avenir dans les années 1950. À l’automne 2012, il se focalisait sur les modèles de luminaires phares de Pierre Guariche. « J’essaie de proposer quatre expositions par an, mais cela est difficile. Chacune d’elle exige des années de recherches », souligne ce perfectionniste qui a commencé, parallèlement à son métier de galeriste, une thèse en philosophie de l’art. Pascal Cuisinier a su ainsi se rendre incontournable, dès qu’un décorateur ou un musée s’intéresse au design français des années 1950. Déjà, le prix des artistes qu’il défend a doublé en deux ans. Son « écurie » atteindra-t-elle les records de Perriand ou Prouvé, aujourd’hui comparables à ceux d’artistes contemporains ?