PARIS [26.10.16] - Une commission de l'Unesco a adopté mercredi une décision déplorant \"les fouilles illégales\" d'Israël dans la Vieille ville de Jérusalem, provoquant la colère de l'Etat Hébreu qui a annoncé le rappel de son ambassadeur dans cette organisation.
Cette décision intervient huit jours après une résolution du Conseil exécutif de l'organisation sur le même thème qui avait déjà provoqué la colère d'Israël.
La commission du patrimoine qui comprend 21 Etats membres a adopté par consensus ce texte proposé par le Koweit, le Liban et la Tunisie, qui déplore les "dommages" et "fouilles illégales" commis par Israël dans la Vieille ville et lui demande de respecter le statu quo sur les lieux saints, selon le projet de texte dont l'AFP a eu copie et qui, selon des participants, a été adopté en l'état.
Le texte reprend avec quelques variantes une précédente décision (résolution) adoptée l'an dernier par la commission du patrimoine concernant la Vieille ville de Jérusalem, classée depuis 1982 par l'Unesco parmi les sites en péril.
Parmi les modifications notables, les autorités israéliennes ne sont plus définies comme "la puissance occupante". En revanche le texte maintien l'appellation "Esplanade des mosquées" et non "Mont du Temple" comme il est d'usage dans la religion juive.
Mercredi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé le rappel pour "consultations" de l'ambassadeur de son pays à l'Unesco, estimant, dans un communiqué, que la résolution de la commission de l'Unesco est "la continuation du théâtre de l'absurde".
"Les forces islamistes extrémistes détruisent des mosquées, des églises et des sites archéologiques, alors qu'Israël est le seul pays dans la région à les préserver et à assurer la liberté de culte pour toutes les religions.
C'est la commission du patrimoine de l'Unesco et non Israël qui devrait être condamnée", a-t-il déclaré.
Le secrétaire général de l'OLP Saeb Erekat a quant à lui accusé, dans un communiqué, Israël de mener une "campagne orchestrée" pour "légitimer l'annexion" de Jérusalem-Est. "Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement israélien, la résolution votée par l'Unesco vise à réaffirmer l'importance de Jérusalem pour les trois religions monothéistes, christianisme, judaïsme et islam", assure-t-il.
Le 18 octobre, le Conseil exécutif de l'Unesco avait adopté une résolution du Jérusalem-Est (la partie palestinienne de Jérusalem) portant sur la protection du patrimoine culturel palestinien. Mais pour l'Etat hébreu, il niait le lien millénaire entre les juifs et la ville. Israël avait, dans la foulée suspendu sa coopération avec l'Unesco.
"La résolution rappelle qu'Israël est une puissance occupante à Jérusalem-Est et lui demande d'arrêter ses abus", s'était réjoui de son côté Mounir Anastas, ambassadeur adjoint à l'Unesco.
Jérusalem-Est, qui comprend la Vieille ville a été conquis en 1967 puis annexé par Israël. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
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Nouvelle résolution d'une commission de l'Unesco sur Jérusalem, Israël rappelle son ambassadeur
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Abonnez-vous dès 1 €Mur occidental (Mur des Lamentations) du Temple de Jérusalem, lieu saint du judaïsme © Photo Daniel Majewski - 2012 - Licence CC BY-SA 3.0