Nouvelle preuve du rayonnement de la Fiac, les galeries parisiennes profitent de l’effervescence artistique qui règne dans la capitale pendant la foire pour organiser un événement spécial.
Lors de cette deuxième édition (sous cette formule), plus de 80 galeries ouvrent leurs portes en nocturne le jeudi 24 octobre. Des Champs-Élysées à Belleville en passant par le Marais, les marchands d’art moderne et contemporain, mais aussi de design, sont à la fête de 18 heures à 22 heures. Certains tels Alain Gutharc, gb agency, Dominique Fiat ou Claudine Papillon profitent du flux de public attendu pour faire coïncider cette date avec leur vernissage, réservant ainsi la primeur de leur exposition à ces visiteurs du soir. La majorité des participants de l’an dernier s’accorde en effet à dire que la manifestation bénéficie d’une fréquentation intéressante.
Organisé avec le soutien de Galeries mode d’emploi et du Comité professionnel des galeries d’art, l’événement permet aux marchands présents à la Fiac d’offrir une continuité entre leur stand et l’espace de la galerie. Mais la nocturne est avant tout conçue pour ceux qui n’ont pas obtenu le sésame pour participer à la foire et peuvent ainsi profiter, maigre consolation, d’une visibilité lors de cet manifestation tentaculaire. En bonne place dans le parcours VIP de la Fiac, la nocturne fait partie intégrante de son programme officiel. « L’idée de la nocturne, dans cette nouvelle version proposée depuis deux ans, est de remettre sur le devant de la scène les galeries qui ont été écartées, pour les raisons les plus diverses, de la Fiac, avec des conséquences préjudiciables », précise le galeriste Georges-Philippe Vallois, également président du Comité professionnel des galeries d’art. Un juste retour des choses pour les galeries qui voient leurs espaces perdre du public au profit d’une fréquentation des foires toujours accrue. La Fiac, pour ne citer qu’elle, enregistrait en effet l’an passé une nouvelle hausse de ses visiteurs, de l’ordre de 3,7 %. « La nocturne permet de voir l’engagement et le fond du travail des galeries, qui offrent le temps de la réflexion et du regard », ajoute Georges-Philippe Vallois.
En musique
Qu’en est-il du programme ? Chantal Crousel inaugure ce soir-là son exposition consacrée à Abraham Cruzvillegas, dont un ensemble d’œuvres ont été créées à partir de matériaux de chantier de démolition. Dans sa nouvelle saga, Autodestrucción, l’artiste mexicain se penche sur la transformation du nord de son pays, territoire jadis idéalisé par Antonin Artaud et désormais aux mains des barons de la drogue.
Chez Françoise Paviot, les œuvres de Man Ray, Henri Cartier-Bresson ou Guy Bourdin sont mises en regard dans l’exposition « Portraits d’artistes du XXe siècle ». Est également prévu pour l’occasion un événement autour d’un livre géant de photographies et dessins conçu par Gilles Gerbaud et Raphaël Chipault, avec un accompagnement musical.
Chez Claudine Papillon, de nouvelles œuvres de Javier Pérez sont exposées, tous médiums confondus : grandes installations, série de dessins anatomiques, pièces de verre de Murano, photos… À voir également, En puntas, danse d’une ballerine dont les pointes sont juchées sur des couteaux : la vidéo, entre beauté et violence, avait été remarquée lors d’une exposition collective à la galerie dans le cadre de la manifestation « Nouvelles Vagues ». À la galerie Louis Carré & Cie, est montrée une série d’œuvres d’Hervé di Rosa réalisées entre 2009 et 2013, lors de l’étape sévillane de son périple autour du monde. Côté design, les grands noms des galeries sont également de la partie : Downtown, Éric Philippe, Dansk Mobelkunst, Jousse Entreprise… Les expositions « Jean Prouvé » à la galerie Downtown et « Nordic Delight » chez Dansk sont particulièrement attendues.
jeudi 24 octobre, de 18 heures à 22 heures. Liste des galeries participantes sur www.fiac.com/fr/nocturne-galeries-paris.html
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Nocturne à Paris
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°399 du 18 octobre 2013, avec le titre suivant : Nocturne à Paris