Du sang et des (l)armes. C’est le quotidien des chefs de tribus lashkars du Pakistan qui repoussent les talibans à la frontière afghane.
Durant trois mois, le reporter italien Massimo Berruti, 31 ans, membre de l’agence VU’, les a suivis en patrouille par des nuits aussi obscures que les tueries politico-mafieuses agitant ce fief du terrorisme lié à al-Qaida. Ces portraits troublent par leur fulgurante beauté. « Les lashkars effraient à cause de rumeurs alors qu’ils engagent profondément leur vie pour maintenir la paix et sécuriser leur peuple. En dehors de leur devoir, ces civils vivent normalement », assure le lauréat 2010 du prix Carmignac Gestion du photojournalisme, prix doté de 50 000 euros.
Le jeune homme s’est taillé une réputation de photographe engagé depuis « Résidence Roma » (2006), son premier reportage dénonçant la corruption immobilière à Rome. « La presse nationale avait tardé à le publier », déplore ce baroudeur basé à Islamabad, déjà primé pour « Bains de sang à Karachi » (second prix du World Press Photo 2011) et prix du Jeune Reporter Visa pour l’image en 2009. « Qu’une photo puisse changer le monde ? Aujourd’hui, je n’y crois plus », lâche ce rebelle marqué par les images de James Nachtwey sur le génocide au Rwanda. Son prochain reportage scrutera les effets de la crise économique aux États-Unis.
1979 Naissance à Rome
2003 Photographe, il se consacre aux thèmes de l’immigration et de la crise industrielle.
2008 Commence son travail de photojournalisme au Pakistan et en Afghanistan
2009 Lauréat du prix Jeune Reporter de Perpignan
2010 Lauréat du prix Carmignac Gestion pour son travail dans les zones tribales pakistanaises
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Massimo Berruti - Gestionnaire du risque
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Abonnez-vous dès 1 €Exposition à la chapelle des Beaux-Arts, Paris 6e, du 4 novembre au 3 décembre 2011.
www.fondation-carmignac-gestion.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°639 du 1 octobre 2011, avec le titre suivant : Massimo Berruti - Gestionnaire du risque