Guy Loudmer, mis en examen pour “abus de confiance aggravé, recel et complicité”, a été remis en liberté le 13 mai, contre paiement d’une caution de 5 millions de francs. Le commissaire-priseur avait été incarcéré à la Santé le 24 octobre, puis mis en liberté le 22 décembre, et remis en détention le 14 janvier. Il est poursuivi pour sa gestion de l’association née de la vente des objets d’art des époux Bourdon, qui avait rapporté 509 millions de francs en 1990. L’enquête s’est par la suite élargie à la gestion de l’étude Loudmer. Philippe Loudmer, fils de Guy, est en fuite depuis le début de l’affaire. Le 3 avril, le Tribunal de grande instance de Paris a prolongé jusqu’au 26 juin la procédure de redressement judiciaire de la Société civile professionnelle Guy et Philippe Loudmer.
Magritte est l’effigie du nouveau et dernier billet de 500 francs belges, puisque ceux-ci seront remplacés, à partir de 2002 par des billets en Euro. Le “Magritte” est illustré sur son recto d’un portrait du peintre, de sa signature d’artiste et de la silhouette d’un arbre dénudé. Au verso, figure une évocation globale de l’œuvre du surréaliste, avec ses célèbres hommes noirs revêtus d’un pardessus et d’un chapeau melon, une chaise en apesanteur, ainsi que des maisons aux volets fermés.
“Regards sur la culture géorgienne” : une cinquantaine de manifestations – musique, danse, théâtre, cinéma, archéologie, arts et traditions populaires, littérature – vont animer jusqu’à l’automne 1999 une saison géorgienne en France. Coordonnée par l’Afaa (Association française d’action artistique) et soutenue par le ministère français de la Culture, cette saison prévoit en particulier, de fin janvier à fin avril 1999, une exposition du peintre naïf géorgien Pirosmani à Nantes, ville jumelée à Tbilissi, la capitale de la Géorgie. D’octobre à décembre 1998, le Musée de Saint-Cloud accueillera une exposition de tapis de Géorgie et du Caucase, venus des musées de Tbilissi.
L’État régional de Saxe a décidé de céder un deuxième château – celui de Gaussig, près de Bautzen – pour un deutschemark symbolique, à une entreprise américaine qui entend y installer son siège européen. Le gouvernement régional avait donné son feu vert, en octobre 1997, pour un projet-pilote portant sur la cession de trois châteaux pour un mark symbolique, à condition qu’ils soient accessibles, au moins partiellement, au public. Début avril, un investisseur privé bavarois avait ainsi acquis le château baroque de Milkel, près de Bautzen, promettant l’organisation de séminaires et de manifestations culturelles parallèlement à un usage privé des lieux. Reste à vendre le château de Zehren-Schieritz, près de Meissen. Si le projet-pilote s’avère une réussite, neuf autres châteaux pourraient être cédés dans les mêmes conditions.
Sebastião Salgado est le premier photographe lauréat du prix Prince des Asturies des arts, l’une des récompenses les plus prestigieuses en Espagne, doté de 5 millions de pesetas (198 000 francs). Cinquante-trois artistes étaient en compétition, parmi lesquels la danseuse cubaine Alicia Alçonso, l’Espagnol Antonio Gades, le cinéaste Carlos Saura et son frère peintre, Antonio. Salgado était en compétition pour les derniers tours de vote avec l’architecte Santiago Calatrava et le compositeur Cristobal Halffter.
Florence Chevallier, 43 ans, est lauréate du prix Niepce 1998. Il est doté de 70 000 francs par les éditions Nathan et décerné par un jury constitué par l’association Gens d’Images, présidée par Bertrand Eveno. Professeur à l’École d’art et design de Reims, elle a été cofondatrice en 1986 de l’ex-groupe Noire-Limite, qui revendiquait une recherche sur les limites du “photographiable” (l’intimité, l’intériorité, la sensation, le sacré…). Elle succède à Patrick Tosani, prix Niepce 1997, Lise Sarfati (1996), Marie-Paule Nègre (1995) et Xavier Lambours (1994).
Une équipe d’archéologues grecs affirme avoir découvert sur le site de Skala Oropo, au nord-est d’Athènes, l’antique Graia dont les habitants ont colonisé au VIIIe siècle avant J.-C. la Campanie italienne et donné la racine du mot “grec.” Le site, fouillé depuis deux ans pour le compte de la Société archéologique grecque, a notamment révélé les vestiges de 15 bâtiments en forme d’apside, ovale ou circulaire, des VIIIe et VIIe siècles avant J.-C., servant pour la plupart d’ateliers pour la fabrication de métaux (bronze et fer), a indiqué le responsable de l’équipe, le professeur Alexandre Mazarakis-Ainian : “Tous les éléments réunis jusqu’à présent conduisent à la conclusion que le site est bien la célèbre Graia citée par Homère dans L’Iliade et située dans cette région par Thucydide, Aristote et Strabon”. Les découvertes confirment également “la théorie ancienne selon laquelle les Graii [les habitants de Graia] ont activement participé à la fondation des colonies de Pithikoussai [l’actuelle Ischia, dans le golfe de Naples] et de Cumes [près de Naples], avec comme conséquence que tous les Hellènes deviennent connus en Occident sous le nom de Graeci [les habitants de Graia]”, a-t-il ajouté. Cette appellation devait ensuite donner, par l’intermédiaire des Latins, Grèce, Greece, Griechenland. Graia était dans l’Antiquité, à l’époque géométrique (1100-750 avant J.-C.), l’un des plus grands centres métallurgiques grecs. Les archéologues ont découvert sur le site divers outils métalliques, ainsi que des céramiques, des objets précieux, perles, sceaux, un vase pour encens en forme de singe, d’origine phénicienne et égyptienne témoignant des contacts avec l’Anatolie.
Une pendulette faisant partie de la vingtaine de pièces volées au château de Compiègne (Oise), dans la nuit du 11 au 12 mai, a été retrouvée deux jours plus tard en forêt de Compiègne. Des traces de trois véhicules ont été observées à l’endroit de la découverte par un promeneur, près de Saint-Jean-aux-Bois. Un ensemble de pendules, vases de Sèvres, torchères, appliques et chenets en bronze, ainsi qu’un petit marbre de Bouchardon qui décoraient les appartements de l’empereur Napoléon III et de l’impératrice, ont été emportés par les voleurs.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°62 du 5 juin 1998, avec le titre suivant : Les Brèves : Regards sur la culture géorgienne, Skala Oropo ...