Avec l’exposition en 1855 de L’atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie dans son Pavillon du Réalisme, Gustave Courbet affirmait une fois de plus son opposition à l’État. “J’étais non seulement un peintre, mais encore un homme. [...] J’avait fait de la peinture, non pour faire de l’art, mais bien pour conquérir ma liberté intellectuelle” , expliquait-il à Nieuwerkerke, l’intendant des Beaux-Arts de Napoléon III venu lui proposer sa protection. Refus de toute forme de gouvernement ou mise en valeur du travail comme seule forme de capital véritable, les théories révolutionnaires de Pierre-Joseph Proudhon (1819-1877) trouvaient alors un écho dans la peinture de Courbet, conscient du rôle politique de son art. Réservé aux anglophones pendant une vingtaine d’années, l’ouvrage de James Henry Rubin sur les liens entre les deux hommes vient d’être traduit en français. Après une étude des écrits respectifs de Proudhon et Courbet, sans omettre le rôle joué par Bruyas et Baudelaire dans la pensée du peintre, l’historien conclut en plaçant la rencontre décisive entre les deux hommes à “la confluence du romantisme et de la conscience positiviste qui conduisit à l’art moderne”.
James Henry Rubin, Réalisme et vision sociale chez Courbet et Proudhon, éditions du Regard, 240 p., 180 F. ISBN 2-84105-009-2.
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Le travail de l’artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°94 du 3 décembre 1999, avec le titre suivant : Le travail de l’artiste