Pérou

Le Pérou, en pleine crise politique, ferme le Machu Picchu 

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 26 janvier 2023 - 332 mots

MACHU PICCHU / PÉROU

400 touristes bloqués au pied du célèbre site inca ont été évacués samedi par les autorités.

Vue du site de Machu Picchu au Pérou. © Photo Zielonamapa.pl, 2018, CC BY-SA 2.0
Vue du site de Machu Picchu.
Photo Zielonamapa.pl, 2018

Le ministère péruvien de la Culture a fermé le Machu Picchu samedi dernier, en raison des manifestations antigouvernementales qui protestent contre la mise en accusation et l'emprisonnement de l'ancien président du pays Pedro Castillo.

Plus de 400 visiteurs sont restés bloqués sur le site du patrimoine mondial de l'UNESCO sans pouvoir en sortir. Plus de 300 d'entre eux étaient des étrangers, a déclaré le ministre du tourisme Luis Fernando Helguero lors d'une conférence de presse. Le ministère a indiqué qu'il avait fermé le site, ainsi que le Chemin des Incas qui y mène, « pour protéger la sécurité des touristes et de la population en général ». Les touristes ont été transférés du village de Machu Picchu vers Cuzco. Le train est le seul moyen de transport permettant de se rendre dans le célèbre sanctuaire inca. La voie ayant été endommagée par des manifestants, il ne circulait plus depuis plusieurs jours, entraînant le blocage des touristes au pied du site, selon l’AFP.

Les protestations ont commencé le mois dernier dans le sud rural du pays après la destitution et l'emprisonnement du président Pedro Castillo accusé d’avoir tenté de dissoudre le Congrès qui cherchait à le chasser du pouvoir. Les manifestants exigent la démission de la nouvelle présidente Dina Boluarte, précédemment vice-présidente du pays, qui a prêté serment le 7 décembre pour remplacer Pedro Castillo. Ils demandent également la dissolution du Congrès et l’organisation de nouvelles élections. Pedro Castillo, le premier dirigeant péruvien issu du monde rural est actuellement détenu.

Samedi, la police a également fait une descente à l'Université nationale de San Marcos à Lima, en abattant le portail avec un véhicule blindé afin d'expulser des manifestants qui s'étaient réfugiés sur le campus de l'université. Plus de 100 personnes ont été arrêtées au cours de l'assaut. Depuis six semaines que durent les manifestations, 60 personnes ont été tuées, au moins 580 blessées et plus de 500 arrêtées.
 

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