LONDRES (ROYAUME-UNI) [01.10.12] – Nicholas Serota, directeur de la Tate a demandé au gouvernement d’inclure les arts comme discipline fondamentale dans le nouveau diplôme de fin d’étude présenté le 17 septembre dernier par Michael Gove, ministre de l’éducation. Selon le directeur du musée, la nouvelle réforme pourrait mettre un frein à la créativité britannique.
Le ministre de l’éducation britannique a proposé de remplacer le Certificat général de l'enseignement secondaire (GCSE), par un nouveau diplôme, l’English Baccalaureate qualifications, plus conforme aux nouvelles normes internationales. Plus compétitif et plus exigeant, il vise à rehausser le niveau scolaire britannique, et à mieux préparer les élèves aux études universitaires.
Alors que le GCE comprenait plus d’une dizaine de matières, plusieurs examens par an et un examen final de moins de 90 minutes, ce nouveau diplôme se limitera à six matières fondamentales (anglais, mathématiques, sciences, langues, histoire et géographie) et un examen final de trois heures par matière, complété par des examens de mi-année.
Nicholas Serota a déploré le manque de matières artistiques dans la réforme, et demandé au gouvernement de faire des arts une matière fondamentale du nouveau diplôme, a rapporté la BBC. Si les matières optionnelles seront toujours présentes dans le nouveau diplôme, il est clair pour le directeur de la Tate que peu de plages horaires leur seront consacrées. « Il y a un réel risque [dans cette proposition] que de moins en moins d’écoles fournissent des cours en arts » a-t-il argumenté.
Le directeur de la Tate a mis en avant les bénéfices qu’une éducation artistique peut avoir sur le développement intellectuel d’un élève, ainsi que sur les répercussions économiques et sociétales qui en découlent. « L’apprentissage des arts visuels ne se limite pas à la peinture et au dessin. Il est aussi fondamental pour les ingénieurs, les scientifiques et bien d’autres, qui vont façonner le monde du futur » rappelle-t-il, paraphrasant ainsi le rapport sur l’éducation artistique en Grande-Bretagne que Darren Henley (directeur de la radio Classic FM) avait envoyé au gouvernement en février 2012. Le ministère de la culture, des médias et des sports, s’était déclaré favorable à cette étude détaillée d’un développement possible pour l’éducation artistique, et avait promis la publication d’un plan national pour l’éducation à l’automne. Même s’il espère le voir publié avant noël, Serota craint une annulation pure et simple de ce plan, et s’est montré pessimiste concernant les chances du rapport pour changer la place des arts dans le nouveau baccalauréat.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La réforme britannique de l’enseignement inquiète le directeur de la Tate
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Michael Gove, Secrétaire d'Etat de l'éducation du Royaume-Uni - © Photo Département pour l'éduction - 2012 - Licence Open Government v 1.0