À l’ombre bienveillante du salon Paris Photo et des géants Garry Winogrand, William Eggleston et Roman Vishniac, exposés dans divers lieux de la capitale, le Mois de la photo déroule sa dix-huitième édition. Placé sous le signe de la Méditerranée, de la célébration de photographes anonymes et de l’intime, le festival biennal propose de belles découvertes à défaut d’une programmation cohérente.
La photographie est aujourd’hui entrée dans une phase de maturité, comme en témoignent deux symptômes significatifs de ce Mois de la photo qui consacre une nouvelle fois Paris en tête de pont du secteur. Du côté des lieux de diffusion toujours en recherche de nouveautés, l’heure est moins à la redécouverte de photographes inconnus (lesquels se font rares). Ils se tournent alors vers la photographie anonyme ou d’amateurs dont l’élévation au rang d’œuvre d’art n’est pas sans poser de questions. Les marchands, eux, – et c’est particulièrement vrai pour les maisons de ventes aux enchères qui profitent de l’afflux de collectionneurs pour organiser des vacations – organisent de plus en plus de ventes thématiques, dans un processus de segmentation du marché bien caractéristique. Dans le même temps, la photographie plasticienne perd progressivement de sa spécificité par rapport à l’art contemporain, attestée par la présence massive de galeries généralistes au salon Paris Photo.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La photo, star du mois de novembre
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°422 du 31 octobre 2014, avec le titre suivant : La photo, star du mois de novembre
