ORLÉANS
Le licenciement d’Abdelkader Damani n’était pas justifié selon le tribunal administratif. Il demande sa réintégration.
Suspendu de ses fonctions au printemps 2023, puis licencié par la présidente du Frac Centre-Val de Loire en novembre de la même année, Abdelkader Damani contestait la légalité de son renvoi du poste de directeur. Le 24 septembre dernier, le tribunal administratif d’Orléans lui a donné raison, annulant son licenciement, faute d’élément justifiant la décision.
Le tribunal a estimé que la motivation principale de ce licenciement, portant sur le management du directeur, ne correspondait pas à son rôle dans l’établissement : « il ne ressort pas des pièces du dossier que la fonction de directeur serait de nature essentiellement managériale », indique la décision du tribunal, rappelant qu’Abdelkader Damani a été recruté sur un projet artistique et culturel.
La décision rendue note également que les difficultés managériales connues par l’établissement ne sont pas « exclusivement imputable[s] à Mr Damani », pointant également la responsabilité de l’administrateur du Frac, Frédéric Chevreux. Les griefs concernant des décisions précipitées du directeur, hors du cadre administratif de l’établissement, et son manque de loyauté envers le conseil d’administration ont également été rejetés par le tribunal.
Expatrié en Arabie saoudite, où il dirige la préfiguration du Irqah Creative Art Laboratory, Abdelkader Damani souhaite désormais réintégrer son poste de directeur à Orléans : « il a été contraint de s’expatrier pour exercer sa profession à l’étranger, éloigné de sa famille et ses proches […] et exprime son souhait de revenir en France », indique un communiqué de presse de l’ancien directeur. Le Frac est condamné à verser une indemnité de 3 000 euros pour préjudice moral à son ancien salarié.
Le Frac Orléans a recruté une nouvelle directrice au mois d’octobre, Christelle Kirchstetter. La présidente de l’établissement, l’élue régionale Carole Cannette, rejette la possibilité de réintégrer Abdelkader Damani : « le tribunal n’ordonne pas sa réintégration, puisque le contrat de Monsieur Damani est terminé depuis le mois de juillet », indique-t-elle. « Le chapitre est clos, ce qui m’intéresse c’est désormais l’avenir du Frac », ajoute la présidente.
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La justice annule le licenciement du directeur du Frac Centre-Val de Loire
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